Marron qui se réveille de bon matin et qui...

Marron ouvrit les yeux, s'éveillant d'un longt sommeil. Il était roulé en boule dans son nid de paille et de foin. Le soleil percait à travers le toit de la ferme qui partait en morceaux. Marron s'étira et bailla à s'en décrocher la machoire. Il s'assit et commenca à se toiletter de toutes parts. A sa gauche, un chat dormait. C'était une chatte rousse nommée Coquelicot qui habitait avec Marron. Il s'immagina un instant que c'était sa soeur, là, emportée dans un profond someil, son ventre se soulevant régulièrement au rythme de sa respiration. Ce n'était pas Nuage de Sapin, mais Coquelicot, qui se trouvait là. Malgré tout, Marron avait revu sa soeur et même participer à une assemblée ! Elle devait être fière ! Aprés cette chaleureuse pensée, il pensa soudain à sa mère. Aurait-elle étée fière de lui, elle ? Surement. Il sourit. Décidément, il était de bonne humeur, ce matin ! Ce qui le rendit encore plus joyeux, ce fut cette pensée là :
Et maintenant, je peux aller voir Nuage de Sapin et Etoile de Neige quand je veux ! Et bien, oui, il aimait bien Etoile de Neige, c'était sa demi-soeur, tout de même !

Coquelicot s'éveilla en baîllant. Elle aperçut Marron qui la regardait dormir. Un peu gênée, elle se leva, et entreprit de faire sa toilette. Quand elle eut achevé son petit bain, elle se tourna vers le solitaire qui finissait lui aussi de se lécher le flanc. Elle proposa:
_ Que dirais-tu d'une petite chasse? Sa fait longtemps que nous n'avons pas chassé ensemble!

-OK, allons-y d'suite !
Et le chaton sorti de la cabane mais glissa sur une plaque de verglas et s'étala de tout son longt. Il secoua sa tête et soupira. Marron se releva en faisant attention à ne pas marcher sur la glace trés glissante à son gout et se dit qu'il y aurait peu-être de la neige là où ils allaient. A la neige... Sa mère lui en avait beaucoup parlée ! La neige... C'était blanc, comme le pelage d'Etoile de Neige et de sa mère, justement. Mais c'était plus doux que la glace. Une goutte de rosée glacée tomba sur l'oreille gauche de Marron ce qui le tira de sa rèverie. Le solitaire avanca un peu, tous ses sens en alerte mais aucune proie ne se montra. Marron, penaud, s'approcha de Coquelicot et dit :
-C'est nul, il y as aucune proie, et la saison des neiges approche... Les champignons envahissent tout, en plus. C'est pourri...
Marron s'assit dans l'herbe sèche et regarda Coquelicot. C'était une belle chatte, il le savait, mais il n'avait jamais remarqué à quel point elle était magnifique. Le solitaire, géné, se demanda si il était amoureux, mais c'était absurde. De toute manière, elle ne le suivrais jamais, si il partait vers sa soeur. Mais, d'un autre côté... Marron se demanda qui il choisirais si il devait sauver Coquelicot ou Nuage de Sapin. Nuage de Sapin, surement, mais ce serait affreux d'abandonner Coquelicot et il en mourrait peut-être de tristesse. Mais, si il choisisait la chatte rousse, il mourrait aussi de tristesse sans sa soeur adorée. Marron se souvint du jour ou il avait rencontré Coquelicot. A l'époque, il était à la recherche de Nuage de Sapin et faisait sans arrêt des cauchemars. Que ce passerait-il si Coquelicot disparaissait ? La même chose ?

Coquelicot suivit Marron dehors. Il glissa sur une plauqe de verglas, et s'étala, ce qui la fit rire aux éclats. Elle regarda le chaton marron avec tendresse, et se dit qu'il prenait décidément ses formes d'adulte. En fait, il l'était presque à présent. Elle ne put s'empêcher d'être gênée lorsqu'elle découvrit qu'il était tés beau pour un "jeune adulte". Petit, frêle, son long pelage marron recouvrant son petit corps, le regard toujours en train de rire...
-C'est nul, il y as aucune proie, et la saison des neiges approche... Les champignons envahissent tout, en plus. C'est pourri...
Coquelicot sursauta, et ses joues s'empourprérent de honte.
_ Il n'y a pas aucune proies, les proies se font rares, c'est tout. D'ailleurs, on devrait se mettre à chasser, non? Elle fit volte-face, et, pour détourner la conversation, avança à pas de velours vers une souris qu'elle avait aperçue. Elle bondit...

Ce dé n'est pas existant.

Coquelicot rata complétement son coup. Sa patte glissa, elle s'écroula dans la neige sans pouvoir se relever. La souris eut tout le temps de s'enfuir.
_ Foutu verglas! cracha Coquelicot. Sans lui, cette souris serait déjà dans nos ventres!

Marron regarda la chatte, l'oreille aux aguets. Celle-ci avait apercue une souris qui comencait à prendre son pelage d'hiver. Coquelicot se baissa, dans la position du chasseur, et sauta sur la souris mais, coup de malchance, la souris était devant une plaque de verglas et la solitaire rata son coup en glissant.
-Foutu verglas, sans lui, cette souris serait déjà dans nos ventres ! cracha-t'elle aprés s'être relevée. Marron apercu alors un campagnol qui n'avait que la peau sur les os. Il se prépara à l'attraper...

Ce dé n'est pas existant.

Marron attrapa le campagnol trés facilement et s'apercu que celui-ci était un peu plus gros qu'il ne l'avait cru en le voyant. Le solitaire, fier, prit le gibier dans la gueule et le déposa aux pieds de Coquelicot.
-Partageont, bientôt, nous serons mort de faim, la ferme n'est plus giboyeuse et les champignons s'approchent de jour en jour de notre maison. Profitons que les proies sont encore en bonne santé. dit tristement Marron. Il se demanda où irait-ils, Coquelicot et lui, lorsque les champignons les auront atteints ?

Coquelicot commença a manger avec Marron. Elle répondit, la bouche pleine:
_ Pas sûr qu'on soit morts de faim. Aprés tout, il nous reste les souris dans la grange. Même si elles ne se montrent pas souvent, elles sont en pleine santé. Elle se rendit compte tout de suite que l'idée n'était pas mauvaise du tout. C'était même bien vu. En revanche, si, ou plutôt lorsque que les champignons envahiraient la ferme, que ferait-ils? Ou habiteraient -ils? Dans les Clans? Cette idée la fit sourire. Il fallait déjà que les Clans acceptent d'héberger des solitaires...

Marron sourit à Coquelicot et se dit : Si c'est bientôt la fin des chats, autant que je lui dise maintenant que je l'aime. Il baffouilla :
-Oui mais... Co...Coquelicot. J...j...je t'aime... Puis il se tut. Les déclarations d'amours, ce n'était pas son truc. D'habitude, il était plus fort. Il se reprit :
-Donc... Heu... Si on s'apprétait à mourir, je t'emmenerais avec moi au clan d'la rivière. Le chat baissa les yeux, géné.

Coquelicot fut submergée par un flot se sentiments. Etonnement d'abord. Puis surprise (ce qui se ressemble.^^"). Et enfin, bonheur. Un bonheur si total qu'elle faillit en tomber à la renverse. Elle revint brusquement à la réalité devant Marron qui se dandinait d'une patte sur l'autre, horriblement gêné. Elle se leva, s'approcha de lui, et se coucha pelotonnée contre son flanc. Elle dit dans un souffle:
_ Moi aussi, je t'aime Marron. C'est grâce à ça que je n'ai pas peur de ce qui peut nous arriver. Je n'ai pas peur parce que je sais que tu seras. Tant que nous sommes ensembles, il ne peut rien nous arriver.

Coquelicot et Marron se tinrent un instant blottis l'un contre l'autre, sans bouger, puis, finalement, Coquelicot s'éloigna. A regret.
_ Il faudrait peut-être rentrer, non?
Marron acquiesca. Ils revinrent vers la ferme.. Coquelicot resta pétrifiée sur place. La ferme était remplise à ras bord de champignons!
_ Oh non..

Marron regarda Coquelicot, effrayé.
-Mais... mais... on est pas parti si longtemps quand même !

Coquelicot tremblait sur ses pattes. Elle refusait la vérité, elle refusait de voir ce qui était mis sous ses yeux. Soudain, une prise de conscience la percuta au creux de l'estomac.
_ Il.. il faut retrouver Praline. Ou.. ou allons-nous aller?

-Elle nous as dit qu'elle allait vers le clan du vent, tu sais, juste à côté de chez nous !

_ Alors qu'est-ce qu'on attends? On y va! Coquelicot fonça dans les buissons comme une fusée, suivie de Marron qui suivait comme il pouvait.^^"

-On y va. dit Marron à une branche parce-que Coquelicot avait déjà filé.

[suite à "à coté du clan du vent"]