Fugue Amoureuse... [PV Épine de Hérisson et Etoile d'Orient]

Après avoir passer mon après-midi avec Épine de Hérisson, pleins de questions me torturaient. Mais les réponses, je les connaissaient, bien sûr. Je n’admettais pas, c'est tout, car je n’essayais pas de réfléchir, marchant, nerveusement, jusqu'à mon but maintenant précis.

Je n'hésitais plus, plus comme au début, lorsque j'avais quitter l'amour de ma vie, que je l'avais laisser filer jusqu'au camp, à son devoir.
Je n'aurais pus le retenir, de toute manière, puisqu'il avait surement mieux à faire, que de me suivre loin du camp, pour atteindre un but et des réponses, qu'il, peut-être, ne se pose déjà plus. Il s'est peut-être dis qu'il fallait m'oublier pour son bien, pour moi, aussi.
Mais je n'étais pas aussi sage, je n'abandonnerais pas... Jamais plus.

Je marchais toujours en direction des Quatre Chênes, dans l'espoir d'y être avant que la nuit ne tombe. Mais elle régnait déjà, elle et sa belle lune blanche.

J'avais fais une bêtise, ou une bonne chose, mais quoi des deux ? Je ne le sais.
J'ai laissé une griffure sur un arbre, à proximité du camp, pour Épine de Hérisson, qui comprendrait surement ou je serai allée rien qu'en voyant ma trace sur un arbre.

Je savais qu'on allait me chercher, mais j'espérais que seul Épine de Hérisson viendra jusque là ou je suis. Car c'est loin. Et Etoile d'Orient aurait autre chose à faire. Mais lui aussi... Soigner ! Il n'a pas d'apprenti. Suis-je bête !
Que faire ? Une fois la-bas, après avoir eus des réponses et des expliquations qui seront sans doute de l'oublier, je partirais plus loin derrière.
Quelque part, avec mes réponses.

Désirs...

Pourquoi cet amour que je portais à Nuage Noir me torturait à ce point ? L'amour est censé être quelque chose d'agréable à vivre, à ressentir, pas une douleur permanente. Dès que je me séparais de l'apprentie noire et blanche, une boule se nouait dans mon ventre, et plusieurs questions sans réponse envahissaient mon esprit. Je me sentais perdu, étourdi, ne sachant quel direction prendre, quoi penser, quoi imaginer. Et, elle, si belle, si affectueuse... je n'arrivais toujours pas à admettre que notre amour était briser, arrêter, par une simple trêve impossible à franchir ou trahir, surtout pour un guérisseur. Mais je serais prêt a braver le clan des Etoiles tout entier pour être libre de ce choix qui changerait ma vie à jamais.

Dire tout de même que nous nous sommes connus lors que je ramassais mes herbes médicinales pour Rivière de Sable, déjà malade, et qu'elle avait par mégarde écrasé mes réserves. J'avais maintenant honte de lui avoir crier dessus par la suite. Mais elle avait été si choquée, lorsque je l'avais grondé, et ensuite qu'elle s'était excusez alors que cela aurait été à moi de le faire. Elle m'avait ensuite aidé à les porter, ainsi que pour me relever lorsque j'avais trébucher dans le sable. Sur le coup, j'étais furieux qu'elle ait lâcher les feuilles qui étaient, du coup, bonne pour les corbeaux, mais aujourd'hui, j'étais heureux qu'elle ait fait ça, pour moi. En trois jours, nous nous aimions à la folie alors que cela avait débuter par une dispute.

Nuage Noir. Le noir et blanc. L'ange et le démon. Le bon et le mauvais. Il était toujours histoire d'opposition, mais il n'y avait rien de moins vrai. Son pelage reflétait à merveille son caractère inverse. Des jours, elle pouvait être sur les nerfs, et donc, très agressive, plutôt dans le genre ronchon, qui ne veut rien savoir, tout faire de son côté, et ce met en rogne très vite, rancunière et jalouse. C'était son côté obscure. Mais il y avait l'autre. Le clair, qu'elle utilisait en ma présence, sa douceur, sa gentillesse, son attention, toutes les armes qu'elle a et qu'il faut pour séduire un chat comme moi. Le pire, c'est qu'elle avait réussi. Je m'en réjouissait au départ, mais maintenant que nous nous étions rendus compte de ce qui nous séparais, le trou paraissait énorme et impossible à reboucher.

Alors que j'étais perdu dans mes pensé amoureuse, je n'avais pas vu le soleil se coucher derrière les collines au loin. Il faisait déjà sombre, le ciel était devenu d'un noir de jais, tapisser d'étoiles de la Toison Argentée. J'aimais la nuit. Je trouves que l'on s'y sentait en sécurité, protéger par la lune et nos ancêtres. De plus, nos expressions étaient voilées par la pénombre, ce qui facilitais l'approche, et les sentiments délicats. Et puis, avant tut, c'était calme. Parfois, le hululement d'une chouette venait troublé ce silence permanent, ou encore celui d'un loup, mais c'était tranquille et paisible, parfait pour se reposer, se poser des questions, seul. Pas un bruit, pas une personne pour venir vous déranger, seul le chuchotement lointain des Chutes qui s'écoulaient indéfiniment.

Tandis que je marchais dans la nuit noir, la lune projeta sa lumière blanche sur un tronc d'arbre. Au début, je ne m'en souciais pas, mettant cela sur le fait d'une bête coïncidence. Mais, alors que je continuais, normalement, la lumière aurait dû bouger en même temps que moi et mon regard. Mais non, elle resta immobile. Dès que je m'approchais pour mieux voir, je vis des traces de griffes. Je les auraient reconnues entre mille. Celle de Nuage Noir ! Que faisait-elle ici ? Pourquoi avait-elle pris la peine de laisser cette marque ? Je réfléchissais à toute vitesse. Elle voulait me prévenir, j'en était maintenant certain. Mais de quoi ?

Je fus soudain frapper d'un flash. Elle était si déterminée qu'elle était prête à tout pour que notre relation dure à jamais. Elle était partie ! Où ? Mystère, mais je le dévoilerais vite. Plusieurs questions trottaient dans ma tête. Retourner au camp et prévenir Etoile d'Orient ? Non, cela prendrais trop de temps il fallait que la rattrape, je serais plus rapide seul. Je levais donc la truffe vers le ciel, et cherchait son doux parfum réconfortant. Je le dénichait, flottant dans l'atmosphère, encore frais. Elle ne devait pas être loin. Je me mis à courir, le plus vite possible, prêt à tout pour retrouver l'être cher à mon coeur.

Mais, alors que je suivais ma bien aimée à la trace, je me rendis compte d'une évidence. Si elle était parti où je pensais, il valait peut-être mieux que je prévienne Etoile d'Orient, elle serais compréhensive, et elle me suivrait sûrement, en m'aidant, et également pour convaincre Nuage Noir de cesser ce qu'elle avait entreprit, car, si c'était moi, elle ne m'écouterais pas, contrairement à son chef. Je fis donc demi tour en direction du camp. Je déboulais ensuite dans la clairière et me dirigeais vers la tanière de la meneuse. Elle dormait à point fermé. J'entreprenais donc de la réveilla en la poussant de la patte.

- Etoile d'Orient, réveille toi, vite !

Un problème n'arrive jamais seul...

La jeune chatte égyptienne ne trouvait pas le sommeil. L'assassinat d’Étoile Fruitée la hantait ; rien n'était plus douloureux que d'entendre ses dernières paroles. Or c'était précisément ce qui la tourmentait dès lors qu'elle sombrait dans les bras de Morphée ; sans cesse le même cauchemar devenu réalité, sans cesse les mêmes souvenirs, sans cesse les mêmes remords. La femelle avait beau dire, elle souffrait de ce meurtre et de cette erreur monumentale qui l'avait privée de celui qu'elle aimait.

Lorsqu'Epine du Hérisson fut parti - sûrement pour ramasser des herbes, nul s'en doute -, la meneuse se glissa dans son antre et profita de son absence pour voler de la valériane et quelques feuilles de camomille ; malgré son éducation guerrière, la féline savait ou trouver des somnifères efficaces. Priant le Clan des Etoiles pour que les plantes agissent jusqu'à l'aube, Étoile d'Orient se coucha, calme et sereine.

Seulement, la belle n'avait pas pensé être réveillée à peine une demi-heure plus tard par le guérisseur lui-même. Émergeant avec difficulté de son repos artificiel, la cheftaine crut que le mâle avait vu que des plantes avaient disparues. Mais son air inquiet d'amoureux transi qui était gravé sur son visage la détrompa aussitôt. Se levant avec vigueur -et les paupières à demi-fermées... - , l'égyptienne demanda posément :

- Que se passe-t-il ?

[Un grand désolé pour tout ce retard, en plus c'est totalement merdique. Bref j'ai plus qu'à aller me pendre haha.]

Désirs...

- Que se passe-t-il ?

Elle était calme, malgré qu'elle soit endormie. Elle me regarda d'un air intrigué, la tête légèrement penchée sur le côté. On aurait dit un chaton qui suppliait sa mère. Mais je n'avais pas que ça a faire. Il fallait que je rattrape Nuage Noir et vite, avant qu'elle n'atteignent l'endroit sacrée. Je redoutais qu'Etoile d'Orient ne veuille pas m'accompagner, ou plutôt ne veuille pas me croire du tout. Je haletais encore, alors je pris une grande bouffé d'oxygène, avant de commencer. J'omets tout de même tout ce qui s'est passé en détails, je lui explique grosso modo.

- ... Il faut que tu m'accompagne, finis je, essoufflé.

Elle me toisa toujours de son regard émeraude. Elle n'avait pas l'air bien réveillée. Je la regardait d'un air suppliant et pressant. Il fallait se dépêcher, sinon, nos Ancêtres la rejetterais sûrement, ce que je n'accepterais jamais. J'enfonçais es griffes dans le sol meuble, anxieux. Je voyais bien qu'elle réfléchissais, mais il fallait qu'elle mette la quatrième ! C'est bizarre, elle était trop lente. D'habitude elle qui était si vive d'esprit. C'était-elle droguée ?

[ Désolée, c'est encore plus nul que toi :S ]

Un problème n'arrive jamais seul...

Le petit mâle - qui s'étouffait à moitié tellement il avait couru pour arriver à temps au camp - semblait étonné par le calme relatif dont faisait preuve le leader riverain. Sans broncher, la féline attendait dans le silence le plus complet qu'il réponde à sa question. Il avait intérêt à avoir une bonne raison pour l'avoir tiré de la litière au crépuscule ou elle allait s'énerver. On ne réveille pas son chef pour une bagatelle.

Sentant que l'atmosphère se gelait au fil des secondes, le guérisseur respira un grand coup avant de se jeter dans le vide, effectuant le grand saut avec un magnifique salto arrière - pour les incultes de la haute voltige, il exécuta un petit pas de deux diplomatique qui consiste à retirer du récit les événements gênants - avant de terminer sur un dramatique digne des plus grandes pièces de Racine :

- Il faut que tu m'accompagne !

Cette fin brusque et particulièrement brutale pour un cerveau non-réveillé sonna la retraite des cellules grises de la belle. L'air suppliant et terriblement inquiet d'Epine du Hérisson la convainquit de le suivre, avec une légère amertume en bouche en sachant que pour une fois qu'elle n'était pas censée dormir, il avait fallu qu'elle soit littéralement hors-service. Luttant tant bien que mal contre les plantes aromatiques, la féline se leva et soupira :

- Préviens la patrouille du soir que je pars avec toi, mais ne dis pas pourquoi nous allons dehors. Si on t'interroge, réponds que nous voulions chasser ensemble. C'est compris ?

Puis Etoile d'Orient ajouta, plus sévère :

- Une fois ceci fait, rejoins-moi illico presto à l'entrée du camp. Dépêche-toi !

La femelle sortit avec élégance de sa tanière, marchant d'un pas allant jusqu'à la sortie. Se glissant entre les fortifications sans se retourner pour vérifier que le matou calico obéissait, elle se coucha entre les roseaux, herbes et autres plantes afin de se cacher le mieux possible. La féline désirait éviter les questions ; la disparition de Nuage Noir devait rester inaperçue. La fatigue l'empêchait de penser correctement ; aucun sentiment ne l'effleurait, ni la moindre question. Son cerveau avait trié les informations et avait décidé de choisir la facilité en réfléchissant d'abord à la pratique et ensuite aux raisons et différents tourments qui agitaient la contrée. Ce qui n'était, au fond, pas si mal.

Désirs...

- Préviens la patrouille du soir que je pars avec toi, mais ne dis pas pourquoi nous allons dehors. Si on t'interroge, réponds que nous voulions chasser ensemble. C'est compris ? - Une fois ceci fait, rejoins-moi illico presto à l'entrée du camp. Dépêche-toi !

J'acquiesçais, heureux qu'elle accepte de m'accompagner. La femelle couleur de sable sortit d'un pas gracieux de sa tanière. Elle se dirigea d'un pas vers la sortie et baissa la tête pour se faufiler entre les fortifications de la petite île. Une fois que je l'eus perdu de vu, je me dirigeais vers le chef de patrouille de minuit. Lorsque j'arrivais devant lui, il me salua d'un signe de la tête amical. Je le lui rendit avant de regarder le reste du groupe. Je me sentais vulnérable face à tus ces guerriers courageux. J'avalais avec difficulté ma salive avant d'entamé mon mensonge. Mentir, ce n'était pas du tout mon domaine, mais il le fallait bien !

- Etoile d'Orient et moi allons chasser ce soir, dis je d'une voix penaude.

Le chat noir se contenta de hausser les épaules. Je me félicitais de ne pas l'avoir regardé dans les yeux, il y aurait vu ma peur et mon stress. Sans même attendre quoi que ce soit d'autre, je me mis à courir le plus vite possible vers l'entrée du camp. Je m'écorchais la fourrure sur les ronces qui protégeait la clairière, et cherchait des yeux le pelage dorée de la meneuse. Je la trouvait, tapie entre les roseaux, à moitié endormie. Je soupirais. Ce n'était vraiment pas le moment ! Et ce n'était vraiment pas dans son habitude. Mais ce n'avait pas le temps d'éclaircir ce mystère. Je la secouait sans douceur.

- Partons, vite !

Dès qu'elle se mit à se lever, je ne pris même pas la peine de l'attendre. Je me remis à courir, aussi vite qu'une fusée. Ma respiration haletante me fit ralentir, et heureusement pour moi, car Etoile d'Orient peinait à me suivre. Je soupirais. Mon coeur battait la chamade, et je cru qu'il allait lâcher tellement il tapait fortement contre ma poitrine. Les yeux de la chef de clan étai livide. Les siens qui étaient toujours prêts à foudroyer quelqu'un du regard, était maintenant presque blanc, et se promenait dans le vide, alors qu'elle trottinait mollement. Dans le doute, je ne put m'empêcher de demander :

- Qu'est ce qui se passe, ça ne va pas ?

Un problème n'arrive jamais seul...

La femelle n'eut pas à attendre très longtemps. Le guérisseur arriva rapidement ; il n'y avait pas dû y avoir de problèmes avec l'annonce de leur absence. Croyant probablement qu'elle était endormie (il faut dire que les yeux à demi-ouverts, c'est pas facile de savoir si ils sont fermés), le jeune matou la secoua sans ménagements. Se levant sans peine mais avec la tête bourdonnante, elle entendit vaguement :

- Partons, vite !

Son locuteur commença à courir, comme sa vie en dépendait. Ne comprenait-il pas que foncer la tête la première ne servait à rien ? Pour l'instant il connaissait déjà la piste odorante qu'avait tracé Nuage Noir sur son passage ; mais s'il ratait l'instant ou leurs chemins se quittaient, il perdrait encore plus de temps. On voyait bien qu'il n'était pas un guerrier, lui... Aucun sens de la patience !

La meneuse ne désirait pas galoper ; elle trottinait simplement. Cependant, alors qu'au départ son allure était andante et fluide, elle ralentissait de plus en plus ; ses pas étaient désaccordés comme le chant d'un vieux coq. L'écume de sa salive formait une mousse blanche autour de ses lèvres ; la féline pâlissait à vue d’œil. Ses yeux partaient dans tous les sens ; ses poils se hérissaient ; elle sortait et rétractait ses griffes inconsciemment. Il était évident que la dose de narcotiques prise était beaucoup trop forte, surtout à jeun.

Heureusement, Épine du Hérisson ralentissait ; il n'avait pas le sens de l'endurance non plus, faute d'entraînement adéquat. Arrivant à sa hauteur, la femelle ne s'arrêta pas pour autant ; vaillante et déterminée, elle n'avait aucune envie d'être prise pour une lâche doublée d'une incapable surmontée, cerise sur le gâteau, d'une droguée. Malheureusement, bien que piètre guerrier, le petit mâle calico avait suffisamment de jugeote pour s'apercevoir que Étoile d'Orient n'était pas au plus fort de sa forme :

- Qu'est ce qui se passe, ça ne va pas ?

La concernée grogna, mécontente. C'était lui qui l'avait sortie du lit, alors il allait fermer son clapet et faire ce qu'il avait à faire, celui-là ! Sèche et agressive, elle répliqua avec hargne, hauteur et autorité :

- Je vais très bien, merci ! Occupe-toi plutôt de suivre la piste !

Je l'entendis grogner, mécontente de se que je venais de lui dire. Je voyais bien que quelque chose n'allait pas chez elle, mais je connaissais son caractère agressif, et je préférais ne pas insister, sinon je savais très bien que j'allais passer un sale quart d'heure. Et puis, à quoi bon, puisque je savais également qu'elle ne me dirais rien, et puis je perdais encore plus de temps pour rattraper ma bien aimée Nuage Noir qui devait de plus en plus s'éloigner de moi, et je sentais le lien qui nous unissait, s'étirait dans toute sa longueur, et qu'un moment, si elle atteignait son but, allait rompre.

- Je vais très bien, merci ! Occupe-toi plutôt de suivre la piste !

Je tournais la tête vers elle, pour lui lancer un regard noir. J'avais déjà les nerfs à vif à cause de ma compagne qui allait tout faire tomber à cause de cet amour impossible, et 'était déjà assez dur pour moi de ne pas fondre en larmes comme un vulgaire apprenti. Je refoulais mon chagrin à chaque pas, ne pensant plus qu'à son doux sourire, et a ses belles parles, ces choses qui allaient peut être disparaître à cause d'elle et de notre ancêtre qui n'accepteront jamais de nous laissé s'aimer en paix. Je me mis donc à courir le plus vite possible, sachant que rien ne pourrait plus m'arrêter.

Les arbres défilaient à toutes vitesse devant mes yeux, comme des traînées de coulées vertes et marrons, alors que mes pattes me portaient, le vent qui me gelait le pelage. Je ne préoccupait même pas de savoir si Etoile d'Orient suivait, car cela m'importait peu, et si je me retournait et ne voyait que le vide, je ne m'en étonnerait pas moins. Ca y est, je voyais la cime des Quatre Chênes grossirent de plus en plus pour devenir quatre grosses masses de feuilles onduler par la brise. J'accélérais.

A l'autre bout de cette très grande prairie de plusieurs centaines de mètres, j'eus le temps de voir disparaître le bout de la queue bicolore de Nuage Noir. Cela me redonna un peu d'entrain de savoir que je pouvais encore tout arrêter. Je fermais les yeux, respirait un grand bol d'air pur avant d'entamer la grande descente, ne sachant plus quoi penser... Elle n'était tout de même pas très loi de moi, mais plus proche de la Pierre de Lune.. Je sentais les larmes couler sur mes joues. Comment les stopper ?