Une rencontre. [PV Cendre-du-Phénix, Epine de Hérisson]

Deux amis.

- Oh Salut, tu vas bien Epine-de-Hérisson ? Je ne faisais que chasser une souris, j'avais faim et puis je voulais explorer l'endroit. Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?!

Je regardais à l'horizon le soleil se coucher lentement derrière les collines au loin. Ses rayons se reflétaient sur les murs délabrés de la vieille ferme en bois. Je me demandais bien depuis combien de temps elle était abandonné, mais cela devait bien faire plusieurs saisons, car, à voir son état. Je répondis ensuite à la question de Cendre de phénix :

- Je suis venu chercher de l'herbe à chat, il n'y en a pas sur le territoire. Mais je vais chasser un peu avant, je meurs de faim !

Sans attendre de réponse, je levais la truffe vers le ciel devenu rose pour humer les senteurs de l'air frais de la soirée. Je sentis immédiatement le doux fumet d'un lapin. Je dirigeais mon regard en direction de l'odeur et repérait aussitôt une petite tâche blanche mouvante entre les hautes herbes. J'avançais à pas de velours vers ma proie.

- Attention !

Je n'eus pas le temps de réagir ou de faire volte face qu'un énorme poids s'abattais sur moi. Dès que je pu voir mon agresseur, je n'aperçut qu'une vague boule de poils rousse. Une renard ! Je me débattais de toutes mes forces donnant des coups de griffes et de crocs en tous sens. Puis, l'animal me lacéra les flancs, tandis que je hurlais de douleur.

- Au secours, criais-je !

Deux amis.

Ne t'approche pas de lui, sale crotte de souris ! Feula Cendre du Phénix en bondissant sur le renard.

Je me débattais avec rage et force, griffant en tous sens, quand j'atteignis enfin le museau de mon agresseur qui poussa un cri de douleur lorsque le sang gicla et m'atterrit sur les yeux, au point de m'aveugler. Mais alors, je sentis le poids de l'animal s'alléger, comprenant qu'il se cabrai. C'était Cendre du Phénix qui venait de lui mordre férocement l'échine, mais il l'avait maintenant plaquer au sol. Sans hésiter, je me précipitais sur lui, criant de haine, crocs et griffes prêtent à faire couler le sang.

Bas les pattes !

La chatte noire griffa le ventre de la bête avec l'aide de ses pattes arrières, tandis qu'il redoublait de fureur, et se libéra sans trop de peine pour me charger, de face. J'eus tout de même le temps de le voir arriver, et j'en profitais pour exercer mes entraînement de combat, je l'esquivais en lui griffant le flanc et en ratérrissant avec grâce et légèreté quelques mètres plus loin. En le voyant foncer sur moi de nouveau, je crachais avec dédain en m'essuyant le sang qui coulait abondamment de mon front.

- Approche un peu !

Puis je m'élançais à toute vitesse pour le percuter de plein fouet, mais je fus pris comme un débutant dans son piège : Au dernier moment, il fit volte face et changea de direction pour se diriger vers la guerrière en lui sautant sur le dos. Mais moi, le seul endroit qui m'était possible d'atteindre étant donner la position du renard, était la queue. Je la mordis avec hargne, alors qu'il poussait un cri strident. Il lâcha immédiatement sa victime, qui parti en courant dans la Ferme. Une fois en sureter à l'intérieur, je lui demandais :

- Ca va, tu n'as rien ?

Deux amis.

- Oui, je n'ai rien de cassé, merci. Puis, elle me regarda en face, et écarquilla les yeux. Et toi alors, regarde toi ! Il faut qu'on te soigne ! Tu perds beaucoup de sang...

je regardais autour de moi plus précisément, et lorsque je baissais la tête pour apercevoir mon flanc lacéré, du sang qui coulais sur mon front tomba sur le sol par grosses gouttes. Il était vrai que je m'étais bien battu et donc bien estropié un peu partout. Entaille au front, morsure à la patte avant, déchirure au flanc et quelques égratignures, mais Cendre du Phénix aussi s'était bien battue. Elle avait le museau déchiré, et la queue pleine de morsure. Il fallait qu'on la soigne, elle aussi.

- Tu veux rentrer au Camp ?

Je fis non de la tête. De toute façon, s'était moi, le guérisseur, maintenant que Rivière de Sable était morte. Je pourrais la soigner elle, et me soigner moi tout seul, comme je pourrais. Mais, dès que nous allions sortir de là, le renard nous attendrais, près à nous tuer. Comme je le pensais, un grand rugissement suivi d'un grand fracas s'abattit sur la vieille ferme. Puis, une latte de bois s'écrasa sur le sol, et le museau rouge de sang de notre agresseur apparu entre le trou.

- Recule ! Criais-je à Cendre du Phénix.

Deux amis.

Je plaquais mes oreilles sur ma tête, retroussais les babines, sur mes gardes. Je posais ma queue sur le poitrail de Cendre du Phénix, comme pour la protéger. Je plissais les yeux, pour essayer d'apercevoir le moindre mouvement, ou tache rousse au dehors de la vielle ferme abandonnée. Mais alors que tout était calme, un énorme bruit résonna sur les murs délabrés, et le museau du renard apparu à peine à quelques mètres de nous, sur notre droite, passé entre deux fentes de lattes en bois.

- Dégage !

J'avais hurlais cette injure avec tant de dédain, et en crachant, et feulant, que cela m'avait presque étonné. J'avais plutôt l'habitude de réglé les combats calmement, sans aucune agressivité, au du moins le moins possible. Mais là, ce devait être mes blessures, qui me faisaient atrocement souffrir, donc qui me rendait bien plus méchant. je voyais ses crocs, pleins de baves, qui claquaient dans le vide. Je me décidais à les lui lacérer à coups de griffes, ce que je fis sans hésiter.

- monte à l'étage, ordonnais-je à ma camarade.

Deux amis.

- Je ne t'abandonnerai pas !

Elle avait hurlé ces paroles avec une détermination que j'apprécie beaucoup, et elle s'empressa d'aller mordre l'échine rousse de notre agresseur qui hurla de douleur. Je continuais sans arrêt de lacéré le museau du renard, tandis que celui ci reculais vers la sortie. Mais je crains que ce n'était pas à cause moi. Dans ma déchénation, 'entendis de petit couinements, et lorsque je détournais rapidement la tête, j'aperçut quelques petites formes que Cendre du phénix essayait vainement de repousser. Des rats.

Une fois à l'extérieur, je vis la chatte noire réapparaître. Elle avait semé les rongeurs. Au moins ça en moins. Puis, la guerrière s'élança et sauta sur le dos de notre adversaire, qui se mit à tournicoté en tous sens, déchaîné, elle failli se aire éjecter comme une vulgaire mouche, mais elle tint bon, plantant ses griffes dans le pelage couleur de feu. Soudain, elle voltigea et ratterit plusieurs mètres plus loin, inerte, et lorsqu'elle tenta de se relever, le renard se jeta sauvagement sur elle, gueule béante.

- Maman ! criais-je, sans réfléchir.

J'eus soudain une vision, alors que les larmes me montaient expressément aux yeux. Un flash back de mon enfance, alors que je n'étais qu'un chaton, revoyant ma mère en train de se battre contre une grosse tache rousse, alors que moi je la regardais mourir, impuissant. Ne serait-elle donc pas morte ? Serait-ce elle, qui se battait de nouveau pour me sauver ? Sans réfléchir davantage, je sautais à mon tour sur la bête et le mordis, le griffais, tout ce qui pourrais le faire lâcher.

Plus Que Deux Amis.

Alors que le renard se jetait sur moi, dans sa grande furie, je criais au désespoir, les larmes coulants sur mes joues trempées, et au lieu de tenter de l'esquiver, je me recroquevillais sur moi même, comme dans ma carapace. Alors que je m'attendais à recevoir plusieurs coups de crocs et de griffes, je serrais les dents, mais à mon plus grand soulagement, rien de tout cela ne se produit. Lorsque j'osais enfin relever la tête pour voir comment se déroulais le combat, je vis Cendre du phénix planter ses griffes dans les globes oculaires de la bête rousse.

Le sang gicla en tous sens, et j'en reçu même quelques gouttes sur mon pelage tricolore déjà souillé. Puis, dans une plainte horrible, notre adversaire de toujours, qui était allé jusqu'à nous séparé pendant plusieurs saisons entières s'écroula sur le sol ensanglanté, inerte, mort. Une marre de sang rougeâtre se propagea rapidement autour du cadavre. Je regardais à tour de rôle, ma sauveuse, le renard, ma sauveuse, le renard. Puis, la guerrière jais se rua sur moi, et vint me couvrir de coups de langues affectueux, oubliant la douleur de ses blessures.

- Mon petit ! Mon fils !

Je ne pouvais parlé pour exprimé le bonheur que je ressentais au fond de moi. Toute ma vie j'avais regretter d'avoir perdu ma mère, et qu'elle m'avait sauvé la vie alors que je n'étais qu'un chaton. Je croyais l'avoir perdu à jamais, et maintenant que je la retrouvais enfin, j'avais une peur effrayante en croyant la perdre une seconde fois. Mais, elle avait tenue bon, comme une véritable guerrière, et moi aussi. Oh, comment dire ce que... J'étais si heureux ! J'avais enfin retrouvé l'être le plus cher à mes yeux.

- Je t'aime maman, murmurais-je.

Plus Que Deux Amis.

- Comme tu es beau mon fils, mon guérisseur, tu as progressé et je suis si fière de toi !

Elle avait parlé doucement, alors qu'elle s'essuyais ses joues et frôlais mon museau. Je ronronnais de plus belle, au paradis. Je n'arrivais toujours pas à admettre que j'avais retrouvé l'être sur lequel je comptais le plus, qui m'était le plus cher, qui m'avait protégé, aimé, alors que je croyais l'avoir perdu à jamais. Et voilà que maintenant, je la reconnaissais, en train de la sauver d'un renard qui il y a des années m'avait elle aussi tiré de ses griffes tranchantes. Je lui avait rendu la pareil.

- Nous ferions mieux de rentrer au camp pour soigner tes blessures.

Elle acquiesça et je parti lentement, à côté d'elle, fourrure contre fourrure, le sourire au lèvres, oubliant toute souffrance et douleur. Nous passâmes devant plusieurs lapins qui sautillaient dans les prairies herbeuses, mais nous ne prîmes même pas le peine de leur courir après, malgré la faim qui nous tenaillait. Nous n'étions pas des athlètes comme les guerrier du clan du Vent. Nous étions des combattants pêcheurs du clan de la Rivière, et j'étais fier d'être leur guérisseur.

[Tu continue ou on arrête ?]