C'qu'il m'énve çui-là... [PV Patte de Gel]

Patte de Gel s'ennuyait. Elle regrettait les temps heureux de sa vie en solitaire. E3lle avait cru pouvoir s'adapter à cette nouvelle vie, hélas, c'était une énorme erreur. Elle détestait sa mère, qui l'avait mise au monde, les Bipèdes qui l'avait nourrie, ils auraient mieux fait de la laisser mourir. Elle n'était pas dépressive, juste dégoutée de la vie. Elle n'avait rien d'autre à faire que de regarder les chats passer. Une voix joyeuse retentit dans son dos :


Patte d'Ajoncs. Qu'il l'énervait, celui la ! Il ne pouvait pas la laisser ruminer ses pensées seule ??? Elle se retourna, un air dédaigneux sur le visage, et vit le chaton souriant, l'accueillant à la conversation. Elle fut presque prise de pitié pour ce petit qui vivait à ses côtés, et qu'elle rejetait à chaque fois qu'il lui adressait la parole. Mais son sale caractère refit surface et elle détourna la tête, tournant le dos au chaton.
Elle sourit intérieurement : qu'elle aimait envoyer bouler les gens ! Sa mère lui avait conseillé de devenir plus gentille si elle voulait des amis. Ce à quoi elle avait répondu :


Sa mère avait alors abandonné tout espoir de la voir un jour devenir gentille. Le lendemain, elle avait disparu.
Elle reporta son attention sur Patte d'Ajoncs, qui avait renoncé à la voir parler, et qui s'était détourné. Elle tourna légèrement la tête et l'observa à la dérobée : il était couché sur le ventre, la tête entre les pattes, et regardait d'un air abattu l'extérieur de la pouponnière.
La pluie s'était mise à tomber, mouillant le paysage, et répandant une odeur de feuilles mortes. Patte de Gel aimait la pluie : l'humidité de l'air, l'eau qui fait friser les pelages, le ciel qui se déchire et pleure... Cela lui rappelait ses états d’âme. Elle jeta un coup d’œil dehors : il n'y avait plus personne. Elle sentit plus qu'elle ne le vit un mouvement à ses côtés : Patte d'Ajoncs se rapprochait d'elle. Comme à ses habitudes, elle s’apprêta à le renvoyer d'où il venait, lorsqu'il lui dit :

Patte de Gel regarda le chaton avec des yeux ronds : il avait osé lui parler sur ce ton ! Il allait le payer cher ! Très cher ! On ne s'attaquait pas à elle aussi facilement ! Elle se redressa de toute sa petite taille. Malgré cela, elle lui arrivait à l'épaule. Elle se grandit encore et encore, le plus possible, et lui cracha à la figure :

Le chaton la regarda longuement, et son expression changea petit à petit : de la colère, elle passa à la tristesse, puis à la solitude, et enfin au dégout. Il l'observa, de toute sa hauteur, la dominant largement, et lui répondit d'une voix calme :


Il se détourna, et se recoucha auprès de sa mère. Patte de Gel reprit son observation de l'extérieur, et elle sentait la paix l'envahir, comme çà chaque fois qu'elle regardait tomber la pluie. Sa respiration s'apaisa, ses muscles se détendirent, et elle se laissa aller au sommeil. La vue d'un chat la réveilla en sursaut : Flèche Démoniaque. Son idole. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, à mesure que s'avançait le grand chat. Elle le dévora des yeux, mémorisant ses moindres mouvements. Elle calquait ses déplacements sur lui, ses attitudes, ses humeurs. Il était le seul chat du clan qu'elle admirait. Une chatte s'approcha de lui, et commença la causette. La pluie avait cessé.
La petite chatte, tapie dans la pouponnière, sentit une colère sourde monter en elle sans qu'elle ne sache pourquoi, tandis que la jalousie la submergeait telle une vague glacée. Elle gronda, et sentit qu’il fallait que cette colère destructrice sorte, ou elle allait exploser. A ce moment, un mouvement à ses côtés attira son attention. Patte d'Ajoncs. La cible parfaite. Sans prévenir, elle se ramassa sur elle-même, et bondit sur le chaton, qui, surpris, poussa un cri. Ils roulèrent hors de la pouponnière, soulevant la poussière, sous le regard interrogateur des chats passants. Croyant qu'ils jouaient, ils les laissèrent faire. Patte d'Ajoncs étouffait sous la pression de la minuscule chatte. Il pourrait l'envoyer valser d'un simple mouvement des reins, mais il ne voulait pas lui faire de mal. Pendant ce temps, la cruelle boule de poils se déchaînait sur le chaton. Elle aperçut, à travers la poussière, Flèche Démoniaque qui les regardait en souriant. Elle s’immobilisa, et sa proie en profita pour se dégager et lui faire face. Voyant son air ahuri, il suivi son regard, et découvrit le grand chat rayé. Il étouffa une exclamation et se précipita dans la pouponnière, suivit par Patte de Gel, qui était sortie de sa torpeur. Sitôt arrivé, il se retourna dans un glissement et dévisagea la petite chatte.

Voilou, j'ai édité ! Et OK, je ferai plus parler ton perso... ♥

[Tu peux éditer stp ? J'aime pas du tout qu'on fasse parler mon personnage à ma place. Il n'aurait jamais répondu ça...]

Up ?

Ben, ouais, Patte d'Ajoncs répond plus...