Quand des anciens domestiques se rencontrent... [Terminé]

Dernière édition par Douceur d'un Soir le 2011-07-15, 15:27, édité 1 fois

Bonne pioche !

A votre avis, que ce passe-t-il quand on perd de vue son prisonnier ? Hé bien justement, c'est exactement ce que se demandait une certaine solitaire. Inquiète sur sa future sanction, elle cherchait en vain la dénommée Nuage d'Hiver. Si cette dernière s'était échappée, notre bourreau risquait un peu plus qu'une punition. Beaucoup plus, même; d'ou le fait qu'il fallait impérativement retrouver la fameuse "Nuage d'Hiver".

Le soleil chauffait ardement le sol, rendant la locomotion de la jeune chatte difficile. Cherchant l'odeur de Nuage d'Hiver, elle l'avait perdue aux alentours des Quatres Chênes. Si cette apprentie révélait aux chats de Clans l'existence (du moins le retour) du Clan de la Mort, ils seraient certes prévenus mais terriblement horrifiés et paniqués. Cet argument allait servir dans son rapport à son chef, c'est sûr.

Trottinant à présent au hasard de la chance, elle s'écarta bien vite du Clan du Vent pour se diriger vers les Bipèdes. Cet endroit lui rappelait bien des souvenirs...en plus, Douceur d'un Soir avait remarqué que ses anciens Bipèdes n'avaient pas de nouveau chat. Si seulement elle pouvait repartir de zéro...mais elle savait que cela n'était pas possible. Elle regrettait l'existence paisible de sa vie avec les Bipèdes, mais elle adorait la liberté. Or, sauf dans la campagne pure et dure, ce mode de vie n'existe pas.

Et entre la vie avec Bipède et la vie sans Bipède, elle préférait quand même sans. Son Bipède -enfin son ancien Bipède- étant devenu un véritable ivrogne à ne pas approcher, la jeune chatte estimai qu'elle avait fait le bon choix. Vivre au milieu des débris d'objets coupants et malodorants qui piquaient le nez, non merci.

La bonne maman s'arrêta soudain, faisant crisser ses griffes sur les cailloux. Encore un peu plus et elle se serait fait repérée. Depuis quelques temps, alors qu'elle surveillait sa prisonnière et esclave, elle avait remarqué la présence d'une chatte errante qui rôdait autour des maisons. Méfiante, la chatte siamoise ne s'était pas montrée.

Aujourd'hui encore, la même féline était présente. Examinant ses traits, l'ex-domestique reconnut en elle une habituée des croquettes : son corps encore rebondi montrai qu'elle avait été longtemps bien nourrie. Au début, Douceur d'un Soir aussi ressemblait à cela. Mais elle avait rapidement changé à cause de ses chatons qui lui prenaient toute sa graisse emmaganisée chez les Bipèdes. Elle ressembklait maintenant à une véritable sauvageronne, comme disaient ses anciens camarades. La solitaire d'en-face était-elle une ex-domestique fraîchement débarquée dans le monde libre ?

Je vis sur ma gauche, un chat noir sortir de derrière des poubelles, mon ami se plaça devant moi pour me protéger. Mais à cause de la lumière qui était manquante, je ne pus voir de quel grosseur était ce félin. Ce chat, avança d’un pas tranquille vers nous deux. En passant sous une réverbère, je remarquai qu’il devait être la moitié de la taille à mon ami, alors ce dernier s’en moqua un peu. Ce chat de la couleur de nuit était sur notre territoire et il allait payé de son sang cette irruption. Le félin approcha encore un peu, je pu facilement remarqué la longue cicatrice qui lui couvrait la moitié de son museau. Tout à coup, j’entendis un tintement métallique. Je retournai vivement la tête et identifiai le bruit étant celle d’une chatte errante. Elle venait de sortir de derrière un poubelle. Profitant de cet instant d’inattention, le félin noir sauta sur mon ami de toujours. Il essaya d’enfoncer ses griffes acérées dans la chair de mon ami. Mais, ce dernier était très fort. Il envoya rouler son assaillant loin de lui. Il s’approcha avec un air victorieux que je connaissais, mais un chat qui était rester dans l’ombre sauta de sa cachette et fit rouler mon ami. Le premier félin pu aisément s’approcher. J’allais me porter à son secours quand je sentis un poids sur mes épaules qui me fit basculé sur le côté. C’était la chatte. Je réussi tant bien que mal à la repousser pour aider mon ami. J’allais voler à son secours quand je vis le petit félin noir se relevé. De ses crocs, coulai un liquide visqueux que je pouvais reconnaître entre mille même si la clarté ne me laissait pas deviner sa couleur. C’était du sang. Je savais ce qu’il venait de faire. Il avait tué mon ami…

Après cette abominable cauchemar, je me réveillai en sursaut. La gorge sèche et les poils hérissés, je me sentais vraiment mal d’avoir revue la mise à mort de Gribouille, mon premier et seul ami que j’ai eu. J’entrepris une toilette complète pour que mes poils redeviennent normal. Étant une chatte errante, je devais dormir à l’extérieur. Heureusement pour moi, j’avais déniché un petit nid de Bipède abandonné(un cabanon). Je sortis de ma maison et m’étirai. La rosée s’était déposé sur toute l’herbe, alors je pu aisément éteindre le feu dans ma gorge.

Après avoir éteint ce dernier, je me postai sur la clôture d’un terrain et cherchai de proies du regard. Je humai l’air à plein poumons. Aucune proie dans le secteur. Alors, je sautai de la clôture et me mis en chemin pour trouver quelque chose qui comblerai ma faim. Par contre, je sentis une odeur rendu familière avec le temps. Il y a une solitaire dans le coin. Je le sentais. Elle devait rester cachée dans le sous-bois. Elle était sur mon territoire alors, il fallait que je lui demande ce qu’elle fessait là. Je m’approchai de l’endroit où je pensais où la chatte se cachait. Là, je la vue. Une solitaire. C’était une chatte siamoise. Elle ressemblait étrangement à une chatte que j’avais entrevu il y a longtemps. Mais cette dernière était partie dans la forêt avec ses petits et je ne la revis jamais. Je m’approchai d’elle en gonflant mon pelage et lui demanda :
- Que fais-tu sur mon territoire?

Enfin presque...

Les poils hérissés, le regard flou, je reconnus les sympthômes bien connus d'un cauchemar...ou d'un traumatisme. Tant mieux si elle venait de se réveiller, ça me faciliterai la tâche. La chatte errante frémissa, les vibrisses mouillées. La masure dans laquelle cette dernière vivait devait être infestée de bestioles. A côté, la Ferme était bien grande et confortable.

Je l'observa, la voyant boire ou plutôt lécher l'herbe. Un rictus se formant sur mon visage, je pensa que cette domestique devrait apprendre à trouver des points d'eau au lieu de s'abreuver avec la rosée...elle devait être tombée bien bas. Elle n'allait pas être très difficile à convaincre...

En effet, un plan s'était formé dans ma tête. Si je ne retrouvai pas Nuage d'Hiver, je risquai gros. Mais si je ramenai une guerrière à la place ? Non seulement cette chatte errante serait bien plus performante niveau chasse que l'apprentie du Clan du Vent, mais en plus elle ne serait pas que prisonnière...mais aussi guerrière. Une nouvelle recrue contre la perte d'une malheureuse esclave qui ne vivrait pas bien longtemps vu comment elle avait été maltraitée, c'était un bon marché non ?

La chatte était noire & blanche, ses yeux ambres encores troublés. Sautant sur une autre clôture, je la vis renifler d'un air affairé. M'avait-elle senti ? Elle allait finir par le faire, de toute manière... Descendant de son perchoir elle s'approcha de moi, gonflant son pelage pour se rendre imposante. C'est à peine si je lui jetai un regard. Se croyant importante, elle déclara :

- Que fais-tu sur mon territoire ?

Je rêve ! "Son" territoire était également celui d'une dizaine de chats errants qui se baladaient dans le coin... Alors franchement, vu le nombre de fois ou je m'étais baladée avec Nuage d'Hiver ici en la couvrant d'insultes, "son" territoire était autant le mien, enfin le nôtre. Je failli montrer les crocs mais j'estimai qu'il valait mieux rester polie si je voulais la convaincre de venir dans le Clan de la Mort. Ouvrant de grands yeux étonnés, je répondis, mimant l'innocence avec brio :

- Oh, votre territoire ? Je cherchais simplement une jeune chatte grise aux yeux verts, elle s'est perdue... Vous la connaissez peut-être ? Elle s'appelle Nuage d'Hiver.

Après avoir parler, je regardai intensément la chatte devant moi. Elle venait sûrement de la forêt. C’est surtout à cause qu’elle m’a regardée étrangement quand je dis qu’elle était sur mon territoire même si il y a d’autre chats dessus. Je vis aussi qu’elle a faillit montrer ses crocs. Mauvaise idée. Je sais me battre tout de même. Elle me dit tout bonnement, comme si je ne l’inquiétais pas du moins du monde:

- Oh, votre territoire ? Je cherchais simplement une jeune chatte grise aux yeux verts, elle s'est perdue... Vous la connaissez peut-être ? Elle s'appelle Nuage d'Hiver.

Après qu’elle se soie montrer si polie, je «dégonflai» mes poils pour qu’ils retrouvent leurs apparence d’origine. Pourtant, je restai sur mes gardes. Je n’avais jamais vu cette chatte, mais je savais que je devais me méfier. Je lui répondis tout de même :

- Une chatte grise aux yeux vert. Une chatte aux yeux… ça me dit vaguement quelque chose. Je crois l’avoir vu mais il y a environ dix jours. Alors ce ne doit pas être celle que vous chercher. Désolé de ne pas être très utile. Mais qui êtes-vous? Je ne vous ai jamais vu dans le coin.

Cette question était sorti toute seule. J’avais un peu peur de sa réaction, certes, mais je n’avais pas peur de me battre. Je restai debout en attendant sa réponse. En la regardant, je vis qu’elle portait une longue cicatrice sur son front. Ça devait être douloureux. Je me demande qui lui a fait.

...enfin c'est pas le but.

La chatte, estimant sûrement que si mes intentions étaient mauvaises, je ne serai pas restée polie, dégonfla sa fourrure. Ses poils retombant comme avant, je remarquai cependant que la féline se méfiait encore. Pas de problème, pensais-je. Il suffisait de continuer de la mettre en confiance, et le tour serait joué...

Cette rouquine ne m'était pas inconnue. C'était la chatte des Bipèdes d'à côté, du moins autrefois. Manifestement, elle ne gardait aucun souvenir de moi. Tant mieux. Elle n'ira pas raconter des sottises à Coeur de Sang, au moins. Même si le fait qu'elle se souvienne de moi m'aurait aidé dans un premier temps, il ne m'aurait pas été utile par la suite.

Je n'arrivai pas à me souvenir de son nom. Cela commençait par un M, j'en étais sûre. Marguerite ? Non, ce n'était pas cela. Margot ? Mh, non, ça c'était le nom d'une autre... Son ami s'appelait G... G quoi déjà ? Gargamel ? Gribouille ? Oui, ce devait être Gribouille. Mais quel était son nom, zut à la fin ?

Interrompant momentanément le fil de mes pensées, la chatte rousse répondit :

- Une chatte grise aux yeux vert. Une chatte aux yeux… ça me dit vaguement quelque chose. Je crois l’avoir vu mais il y a environ dix jours. Alors ce ne doit pas être celle que vous cherchez. Désolé de ne pas être très utile. Mais qui êtes-vous? Je ne vous ai jamais vu dans le coin.

Décidément, elle avait la mémoire drôlement courte, Morgan... Voilà ! Morgan ! Elle s'appelait Morgan ! Ah, bonté divine, quel nom affreux.

Je me doutais bien qu'elle ne l'avait pas vue, stupide boule de poils ! Il y a dix jours, c'est elle et moi qu'elle avait vu, pas juste Nuage d'Hiver. Levant les yeux au ciel (ou plutôt aux arbres), je réfléchissai. Autant ne pas lui dire le nom de mon Clan, sous prétexte qu'elle ne le connaissait pas. Mon nom, par contre, autant le donner. Ah, ma bonne vieille Morgan, tu n'étais pas vive...

- Dommage, je chercherai ailleurs. Je suis Douceur d'un Soir. Et vous ?

Je connaissais pertinemment la réponse, mais autant ne pas éveiller ses soupçons en lui disant que je connaissai son nom, merci bien.

- Dommage, je chercherai ailleurs. Je suis Douceur d'un Soir. Et vous?

Tout à coup, j'eus une illumination. je me rapelle trop de ce nom et de cette chatte. C'était Daisy! Une chatte domestique qui était partis dans la forêt avec ses chatons. Comme elle ne revint jamais, tout le monde pensa qu'elle était morte. Je crois qu'elle doit se rapeller de moi mais peut-être pas de mon nom. Je dis toute contente d'avoir retrouver une ancienne connaissance:

- Bulle Irréelle ou Morgan comme tu dois te rappeller Daisy. Je suis trop heureuse de te revois parmis nous. T'es chatons vont bien?

Je n'aurais peut-être pas dû me montrer si heureuse de la revoir. Mais, j'attendis quand même une réponse. J'étais si contente de la revoir, j'avais seulement le goût de discuter avec elle. En savoir plus sur sa vie dans la forêt et ses chatons. Elle semblait plus maigre que dans mes souvenirs. C'est vrai que dans la forêt, il y a moins de nourriture.

Reconnue ?

Regardant passer une lapine avec ses petits, je pensai aux miens. Finger avait récemment disparu, ne laissant aucune trace derrière lui. Pas de message, rien; il avait abandonné sa mère qui avait tout fait pour le retrouver. Cela m'avait particulièrement blessée, à l'époque. Pensant qu'il était retourné dans sa Vieille Ferme avec son Bipède, je n'avais pas pris la peine d'essayer de le revoir. Il m'avait quitté, comme son père m'avait quitté autrefois : c'était tant pis pour lui, tant mieux pour moi. Je n'avais plus à me soucier de lui.

Ensuite, il y avait Petit Songe. Toujours aussi mignon, il allait bientôt devenir aspirant. Même si il me paraissait un peu malade, ces temps-ci, j'espérai qu'il s'en remettrai vite. Coeur de Sang n'avait que faire des blessés, surtout que Epine de Rose était morte récemment, nous laissant sans soigneur, d'ou notre vulnérabilité.

Après, il y avait Boule d'Amour, lui aussi un peu maladif. Plus que Petit Songe, malheureusement. Je m'en occupai plus souvent que les autres, car je ne voulais pas qu'il meure. Ma famille était déjà assez petite comme ça, pas question qu'il ne se laisse mourir. C'aurait été de trop pour moi.

Et enfin, la seule bien portante, Petite Brume, avec qui je m'étais disputée il n'y avait pas trois jours de cela. Je n'aurai pas dû m'énerver, certes, mais j'étais au bord de la crise de nerfs et ç'avait été la goutte qui fait déborder le vase. Mais je m'étais "réconcillié" avec ma fille, heureusement.

Les yeux dans le vague, je sursautai quand Morgan reprit la parole :

- Bulle Irréelle ou Morgan comme tu dois te rappeller Daisy. Je suis trop heureuse de te revoir parmis nous. Tes chatons vont bien?

Bon, pour le catamini c'était raté, je m'étais fait repérer. En même temps, des chattes siamoises, on en croise pas à tous les coins de rue. A part chez les anciens domestiques, ce n'est pas très courant chez les chats sauvages.

Alors comme ça, elle s'était renommée Bulle Irréelle ? Drôle de nom. Cela ne lui allait pas spécialement bien. Elle ne ressemblait ni à une bulle, ni à un rêve. Elle aurait dû se renommer Pelage de Renard, ça au moins cela lui allait bien...

Elle avait pile choisi ce moment néfaste pour m'obliger de raconter sa mauvaise vie ou quoi ? Oui, j'étais malheureuse, oui, j'avais tué quelqu'un, oui, j'étais devenue un monstre ! Contente ?

Mais je ne laissai pas l'amertune reprendre le dessus. Souriante, je répondis :

- Je me disais bien que c'était toi ! Mes chatons vont bien, merci. Ils étaient un peu endormi en ce moment, ce doit être l'orage de cette nuit, ils ne s'en remettent pas ! Et toi, ma chère Morgan, comment allez-vous, toi et Gribouille ?

- Je me disais bien que c'était toi ! Mes chatons vont bien, merci. Ils étaient un peu endormi en ce moment, ce doit être l'orage de cette nuit, ils ne s'en remettent pas ! Et toi, ma chère Morgan, comment allez-vous, toi et Gribouille?

Comment j'annonce ça? Gribouille il est mort. Mort dans une attaque par d'autre chats errants. Comme Dai... Douceur d'un Soir pas sûre que je vais m'habituer) est un amie(était?) je décidai de lui dire la vérité. Je répondis sèchement:

- Il est mort depuis quelques lunes. Mort à cause d'un piège posé par d'autre chat errant. Et Souffle Mortel, je crois, le père des petites boules de poil va bien?

Félicitation Bulle, tu as réussi à ne pas pleurer en évocant ton meilleur ami qui a étét assasiné lâchement par un groupe de chat errant, pensai-je. J'espérais de tout coeur que mon ancienne amie me change les idées. Si je revoyais ces tueurs, j'en ferais de la chair à pâter pour m'avoir causée un si grand mal.
(pas d'inspiraiton)

On dirait que oui.

Bulle Irréelle, enfin Morgan, n'avait pas l'air de savoir quoi dire. Perdue dans ses pensées, elle se dandinait d'un pied sur l'autre. Quoi, elle avat eu des petits avec Gribouille ou quoi ? Elle se mordait la langue, au bord des larmes.

Avant même qu'elle ne prononce la phrase fatidique, j'eus un mauvais pressentiment. Ou était Gribouille ?

- Il est mort depuis quelques lunes. Mort à cause d'un piège posé par d'autres chats errants.

Gribouille, mort ? Tu m'étonnes qu'elle soit traumatisée, la mère Morgan. Elle ne devait pas s'en remettre, son seul ami mort, elle n'était plus rien... Oubliant soudainement que j'étais venue pour la rameuter au Clan, je lâchai :

- Navrée, Morgan. Il aurait été fier de toi.

Reprenant les choses en mains, j'estimai le moment venu pour lui proposer de me rejoindre. Elle était seule, sans défense, dans une ville austère et morbide, un endroit ou elle n'avait plus sa place. Sous la protection de Coeur de Sang, elle serait à nouveau dans un cercle d'amis. Enfin, si on peut appeler cela des amis.

Mais avant que je ne puisse formuler les choses, Morgan me devança :

- Et Souffle Mortel, je crois, le père des petites boules de poils va bien ?

Je me raidissai aussitôt. Pas question de lui avouer la vérité, oh que non. J'avais eu ma vengeance et je en regrettai pas l'assassinat de Souffle Mortel. A vrai dire, il ne m'avait pas laissé le choix : il fallait qu'un de nous deux paie le prix de cet abandon. Mimant la tristesse et le désespoir, je répondis en sanglotant :

- Oh, Morgan, Morgan... Souffle Mortel n'est plus. Je ne l'ai plus revu depuis que j'ai quitté mes Bipèdes. Il y a quelques semaines, j'ai découvert son corps, pas loin d'ici. Je crois...

Je repris mon souffle, continuant de jouer la comédie, des larmes coulant sur mon visage. Mais ce n'était pas des larmes de tristesse ou de chagrin. C'était des larmes de rage.

- Je crois qu'il s'est bien battu, jusqu'au bout.

- Oh, Morgan, Morgan... Souffle Mortel n'est plus. Je ne l'ai plus revu depuis que j'ai quitté mes Bipèdes. Il y a quelques semaines, j'ai découvert son corps, pas loin d'ici. Je crois...

Je faillis m'offusquer quand elle prononça mon nom de domestique(pouah). Mais ces pleurs me boulversèrent. Elle prit une courte pose en pleurant à chaud de larme elle continua:

- Je crois qu'il s'est bien battu, jusqu'au bout.

Après avoir dit ces dernières paroles, elle se mit à pleurer(un peu trop à mon goût). Mais, je vis qu'elle tremblait. Pas de tristesse, mais de colère. Soit, elle me mentait, soit elle était très fâchée par la mort de son compagnon. Il fallait absolument que je chage de sujet. Mais aucune idée me vint à l'esprit. En fait, j'ai avait une. Avait-elle rejoint un des clans ou vivait-elle en solitaire? Étan incapable de la regarder pleurée, je posai cette question:

- Douceur d'un Soir, as-tu réalisée ton rêve de rejoindre les solitaires?

En attendant qu'elle sèche ses larmes, je regardai le ciel. Il commençait à prendre une couleur plus foncée. Un autre orage se prépare. je me retournai vers elle et lui dit:

- Un autre orage se prépare, on devrait rentré dans ma tanière.

Dernière édition par Douceur d'un Soir le 2011-07-14, 09:53, édité 1 fois

Petite souris, viens, viens, et joue avec moi...

Manifestement scandalisée par le fait que j'osai la nommer par son ancien nom de domestiquée, je crus que Morgan allait me sauter dessus. Personnelement, j'estimai que ce n'était pas encore une vraie chatte errante. Si elle voulait perdre le nom de Morgan à jamais, il lui fallait rejoindre un Clan. Se rebaptiser toute seule, ce n'est pas un vrai baptême...c'est un nom choisi par soi-même, ô vanité que de s'auto-nommer, ma foi, ce n'est pas un vrai nom.

Bientôt, mes larmes de crocodille l'émurent à un point tel que je n'aurais pas été étonnée de la voir pleurer à son tour. Si elle savait ce que j'avais fait, elle ne me regarderait même pas ! J'enrageai dans mon for intérieur, pestant contre les préjugés.

Mais la rouquine n'était pas dupe, et je sentis qu'un doute la traversait : est-ce que je mentais ? Bientôt, ce doute temporaire s'estompa, laissant place à une gêne manifeste. Evitant mon regard alors qu'elle venait de subir une perte, elle finit par dire, changeant brusquement de sujet :

- Douceur d'un Soir, as-tu réalisé ton rêve de rejoindre les solitaires ?

Saisissant l'occasion, j'allai lui répondre quand elle ajouta, tête tournée vers le ciel comme pour me laisser sécher mes larmes :

- Un autre orage se prépare, on devrait rentrer dans ma tanière.

Observant à mon tour le paysage, je vis qu'elle avait raison : les nuages avaient pris une dangereuse teinte noire, tandis que le reste du ciel s'obscurcissai. Mieux ne valait pas rester près des Bipèdes et l'emmener maintenant à Coeur de Sang. Plus vite cela sera fait, mieux cela sera. Forte de cette conclusion, je répondis d'une voix chaleureuse :

- Merci de cette invitation, mais je ne préfére pas rester plus longtemps. Je dois rentrer au camp. Mais veux-tu m'accompagner ?

Par cette offre, j'espérai éveiller la curiosité de ma camarade. La connaissant, elle accepterait aussitôt...

- Un autre orage se prépare, on devrait rentrer dans ma tanière.

Douceur d'un Soir regarda vers le ciel a son tour. Elle fit une grimace? En fait, ça ressemblat plus à un mélange de sourire et de grimace. J'allais me diriger vers la clôture quand elle me dit:

- Merci de cette invitation, mais je ne préfére pas rester plus longtemps. Je dois rentrer au camp. Mais veux-tu m'accompagner ?

Elle vient de me demander de l'accompagner? Où? Je sais bien que c'est à son clan, mais ma petite voix intérieur me dit de me méfier. Si c'était un des clans de la forêt? J'ai entendu dire qu'il n'accepte pas les domestiques, solitaires et les chats errants. Allait-il vraiment m'accepté? À mon avis, je cours un grand risque en l'accompagnant. Si j'accepte et les autres chats aussi, je pourrais essayé d'oublier mon cher Gribouille. Quand j'allai répondre à cette question, la pluie commença à tomber. Un éclair illumina le ciel qui était devenu d'un noir d'encre. Je savais les dangers des éclairs. Nous devrions au plus vite entré. Je regardai mon amie et lui dit:

- Je voudrais t'accompagner, mais je crois qu'on pourrait peut-être attendre avant de partir. Au moins, jusqu'à l'orage se calme.

Mon pelage était déjà détrempé alors, je tournai les talons et regagnai la clôture. Je sautai sur la clôture et attenda Douceur d'un Soir.

...et surtout, ne t'en va pas...

Morgan se dirigeait déjà vers son petit recoin, croyant que j'allais la suivre. Elle se retourna brusquement à mon invitation. Je sentis son sceptisisme refaire surface. Avait-elle peur d'être mal accueillie par les chats sauvages ? Quelle trouillarde ! Elle ne ferait pas long feu, dans son coin.

Les proies galopaient, se mettant à l'abri. La forêt s'assombrissai dangereusement. Des silouettes fugaces se déplaçaient derrière les arbres. C'est sûr, pour un chat domestique, ça devait faire froid dans le dos. Personnelement, je savais pertinnement que le danger potentiel ne venait pas de la forêt elle-même, mais d'une seule et unique habitante.

Le tonnerre retentit dans le lointain. Des gémissements se firent entendre, provenant du buisson le plus proche. En y jettant un coup d'oeil, je repérai une dizaine de bébés rongeurs, se blottissant les uns contre les autres. Je souris, attendrie. Ils devaient être mort de peur, avec deux chats à proximité et l'orage se rapprochant.

Un éclair traversa le ciel, comme s'il voulait de déchirer en deux. Inquiète, je me demandai si des arbres allaient être abattus. L'été était une saison forte en pluie, cela étant dû à l'atmosphère tendue et chaude. Je soupirai, agacée. J'avais perdu toute chance de retrouver la trace de l'esclave : avec la pluie, son odeur serait effacée.

Pendant ce temps, inquiète, Morgan avait regardé le ciel noir. Elle n'avait pas l'intention de se balader en forêt pendant l'orage, finalement. Mais j'allai la convaincre, s'il le fallait de force.

- Je voudrais t'accompagner, mais je crois qu'on pourrait peut-être attendre avant de partir. Au moins, jusqu'à l'orage se calme.

Bon, au moins, elle acceptait d'aller jusqu'au quartier général du CDM, c'était déjà cela de fait. Et puis, pourquoi ne pas faire un tour chez mes camarades errants ? Juste pour voir si d'autres chats pouvaient se joindre à nous, à vue de nez.

Suivant la Morgan, je sautai avec agilité sur la clôture. Regardant les alentours, je vis les félins me regarder avec insistance. Je m'imaginai déjà la scène du lendemain : -"C'était qui, la chatte siamoise ?" -"Une amie".

Arrivée à l'intérieur, je fus dégoûtée par l'état des lieux. Le seul avantage à ce trou, c'était qu'on ne se faisait pas mouiller. M'allongeant sur le sol de bois, je demandai, couvrant le bruit de la pluie qui tombait :

- Alors, c'est donc là-dedans que tu vis ? Pourquoi as-tu quitté tes Bipèdes, si c'est pour vivre ici ?

Je me retournai vers mon ancienne amie. Elle me sauva vers ma tanière. Elle sauta gracieusement par-dessus ma clôture et me suivis jusqu'à l'intérieur. Elle se coucha sur le sol de bois. Je fis de même. Je repensai encore à sa proposition. J'étais encore indésice, mais je voulais absolument m'en allé de cet endroit que me rappelait trop Gribouille. La chatte me regarda et dit:
- Alors, c'est donc là-dedans que tu vis ? Pourquoi as-tu quitté tes Bipèdes, si c'est pour vivre ici ?
Je m'attendai un peu à cette question. En fait, ce n'était pas moi qui a voulu partir de chez les Bipèdes. C'est eux qui m'on abandonnée. C'était eux les coupables et j'étais presque contente qu'ils m'aient abandonnés. J'ai pus vivre ma vie en tant que chatte erante. Je lachai d'un soufle:

- Ce n'étais pas mon choix de quitter mes Bipèdes. C'est eux qui m'ont mis dehors. En fait, il m'ont plus abandonné à une vie de solitaire.

Je ricanai avant d'ajouter:

- J'aimerais plus connaître ton clan. Tu enses qu'il m'accepterons?
J'étais sûr que si je me joignais à eux, je ne vivrais plus dans cet endroit... désagréable. Je levai la tête vers le plafond et vers les murs. Il avait des trous un peu partout et les fenêtres était cassés. Le seule agrément de cet endroit, c'était les bouts de tissue qui procuraient un peu de confort quand venais le temps de dormir. J'allais peut-être allée en chercher si l'orage ne se calmais pas tout de suite. Mais, le bruit de la pluie semblait déjà s'être un peu calmer.

...ce serait bien dommage...

Indécise, la chatte rousse me regardait avec appréhension. Admirant mon agilité, elle me suivit. Se couchant à son tour sur ce qui ressemblait à un tapis qui avait dû avoir vu des temps plus beaux, elle contempla ce qui était son foyer. Manifestement, ma remarque lui faisait réaliser son inconfort et sa situation précaire. Je n'avais pas voulu être aussi cassante, mais mon ton avait été un peu ironique.

Jettant un regard horrifié sur un nid de cafard logé dans un recoin, je ne vis pas la moindre trace de souris ou de rats. Par contre, les insectes s'en donnaient à coeur joie et j'étais sûre d'avoir vu des mites ronger le bois. Frissonant, je me recrovilla. Je n'étais plus une chochotte, mais tout cela ne me disait rien qui vaille. Vivement que l'on sorte !

Lâchant d'un air amer, Morgan me répondit :

- Ce n'était pas mon choix de quitter mes Bipèdes. C'est eux qui m'ont mis dehors. En fait, il m'ont plus abandonné à une vie de solitaire.

Surprise, je la regarda avec des yeux ronds. Pas étonnant, donc, qu'elle ne soit pas sortie de la ville, espérant peut-être au fond d'elle-même que ses Bipèdes la reprendraient ou qu'un couple, ému, la recueillerait sous l'impulsion d'un de leurs enfants. Capricieux, ces machins-là. Ils crient, ils pleurent, pour ensuite se retrouver fasciné par une feuille morte. Un peu comme les nouveaux-nés, en fait.

Ricannant de son infortune, je ne reconnus pas en la chatte encore grassouillette la Morgan que je connaissai. La nouvelle Morgan avait vieilli et mûrit, et elle avait également, disons, adopté un humour noir digne d'un membre de la Meute. Elle allait rapidement s'accomoder à son nouveau mode de vie, si elle devenait ainsi.

A nouveau inquiète, elle me demanda ce qu'elle brûlait de me dire depuis le début :

- J'aimerais plus connaître ton clan. Tu penses qu'ils m'accepteront ?

Pour ma part, j'étais certaine que Coeur de Sang serait enchantée d'avoir une nouvelle personne à manipuler et à obliger à massacrer. Elle avait l'intention de kidnapper un guérisseur, de préférence Nuage d'Argent. A coup sûr, Bulle Irréelle allait devoir accomplir cette mission. A moins que cet honneur revienne à son fils, qui avait capturé rapidemment Nuage d'Hiver ? Ou bien encore à moi, histoire de me tester ?

Après, je n'étais pas sûre que Faucheur d'Âme soit très heureux d'avoir une nouvelle camarade. Vu comment il avait réagi quand j'étais arrivée, au tout début, je doutai qu'il soit enthousiasmé; mais il adorait l'idée d'avoir une armée, donc il ne devrait pas trop se plaindre.

Quant à Rêve du Passé et Coeur Mort, je pressentai qu'ils allaient simplement être indifférents à cette arrivée soudaine. Peut-être que Rêve du Passé en profiterai pour l'inclure dans son plan "Fin à Coeur de Sang". Plan qui m'intéressait particulièrement. L'essentiel de ma rancune, concentrée sur mon défunt ex., s'était envolée à sa mort. Le peu qu'il restait était concentrée sur Coeur de Sang, cette immondice qui n'avait pas sa place dans le commun des mortels.

Enfin, mes chatons seraient très heureux d'avoir une "marraine". Ils connaissaient déjà Morgan et seraient contents de retrouver des anciens repères. Décidant de montrer les choses sous leur meilleur jour, je lui répondis :

- Oh, je pense que mon chef sera très content de t'accueillir parmi nos rangs. Quant aux autres, ne t'en soucie pas, ils finiront par t'accepter. A vrai dire, je ne pense pas qu'ils ne t'aimeront pas, ils seront simplement indifférents. Un chat de plus, un chat de moins, cela les importe peu. Je suis sûre que mes chatons seront heureux de te revoir ! Ils se souviennent de toi, tu sais.

Levant la tête, je remarqua que les fenêtres branlantes permettaient de respirer l'air pur de l'extérieur. Observant la pluie tomber, je vis que l'orage se calmait déjà : le tonnerre s'était arrêté, les éclairs également. Me remettant debout, je sortis dans le jardin. Regardant mon reflet dans une flaque d'eau, je remarqua ma cicatrice, toujours aussi présente, sur mon front. Maudite cicatrice ! Tandis que mon regard s'attardait, je vis au-dessus de moi un arc-en-ciel se reflétant dans l'eau.

Contemplant la beauté du spectacle, bouche-bée, je sentis Morgan approcher à son tour. Murmurant comme si le fait de parler à voix haute aurait effacé l'apparition multicolore, je dis, admirative :

- Belles couleurs, n'est-ce pas ?

Les yeux rivés vers l'indigo se mélangeant au ciel bleu, le rouge détonnant sur le blanc, le jaune tout pâle qui se faisait toyt petit à côté du vert éclatant, je fus éblouie par la clarté du soleil qui était à son zénith. Sentant la chaleur brûler mon échine, je me détournai à contre-coeur de l'arc-en-ciel pour dire à mon amie :

- On y va ?

- Oh, je pense que mon chef sera très content de t'accueillir parmi nos rangs. Quant aux autres, ne t'en soucie pas, ils finiront par t'accepter. A vrai dire, je ne pense pas qu'ils ne t'aimeront pas, ils seront simplement indifférents. Un chat de plus, un chat de moins, cela les importe peu. Je suis sûre que mes chatons seront heureux de te revoir ! Ils se souviennent de toi, tu sais.

Très encourageant... Mais bon, je m'y ferais. J'allai lui demaner si nous partions bientôt, mais Douceur d'un Soir se leva et sortit de mon petit nid de Bipèdes. Je pris un instant pour me donner une coup de langue sur le poitrail et la suivie.

J'arrivai dehors. Les nuages gris avait fait place à l'astre du jour. Mes yeux durent prenre un instant avant de pouvoir diserner la chatte siamoise qui regardait dans le vague? En posant une patte sur l'herbe, je m'aperçut que mon amie regardait le ciel. Je m'approchai doucement, je levai les yeux. Un magnifique arc-en-ciel s'était formé. Douceur d'un Soir chuchota:

- Belles couleurs, n'est-ce pas ?

Je hochai la tête. Mais, elle ne du pas le voir. Nous regardâmes le ciel pendant quelques instants. Puis, j'entendis la chatte siamoise dire:

- On y va ?

Oui, dis-je doucement, montre moi le chemin.

[Je continue le RP à la Ferme]

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