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| Le vent se lève. | |
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Conte d'Hiver
Surnom : Hivernou Âge : 17 Lunes Rang : Guerrière |+| Administratrice cinglée État de santé : Gravement blessée
Autres comptes : Douceur d'un Soir, Chant du Phénix & Poussère d'Orient Prénom : Maya Surnom du joueur : Daisy, Dayday,Hivernou, Doucy... Âge : 26
Feuille du félin Expérience : (19/150) Relationships : Projets du Félin :
| Sujet: Le vent se lève. 2012-08-13, 17:45 | |
| Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort.
Un air si pesant, si orageux. Un si mince flamme prête à s'éteindre que le vent épargne. Une goutte de rosée qui roule sur un fin brin d'herbe asséchée. Un oiseau sans ailes...
Une féline au pelage crème tâché de brun, réunissant ses soldats, parlant de vengeance et de batailles, les yeux scintillant de haine...
Le souffle court, la chatte grise se réveilla en sursaut dans la tanière des guerriers. Elle avait tenu à y retourner, même si son corps était toujours aussi malade. Museau Blessé avait fini par accepter qu'elle gagne enfin la couche qui lui était due, probablement parce que la guérisseuse avait eu peur que la colère de la jeune venteuse ne lui dévore ses dernières forces.
A vrai dire, si Conte d'Hiver avait insisté pour y avoir droit, ce n'était pas seulement une question d'honneur. La raison principale de cette migration était que la féline se méfiait des remèdes que lui donnait la soigneuse ; elle soupçonnait qu'on injectait dans la mixture du poison. Bien sûr, la femelle avait confiance en Museau Blessé ; cependant, ils étaient encerclés par la Meute et Cœur de Sang avait tout intérêt à détruire la mine d'informations que constituait l'ancienne esclave pour le Clan du Vent. Quoi de plus simple que de mêler à de banales feuilles du curare par exemple ?
La chartreuse ne voulait plus entendre parler de remèdes à présent. Elle partagerait parfois une maigre patte de lapin, ne buvait aux flaques que si elle avait vu un autre chat laper l'eau avant elle. Pourtant, ces précautions n'étaient pas suffisantes. Le poison ingéré lorsqu'elle acceptait encore les services de la guérisseuse n'avait toujours pas été éliminé et continuait de lui faire subir mille dommages. Il lui était devenu quasiment impossible de se déplacer sans que quelqu'un la soutienne ; heureusement, la famine l'avait suffisamment fait maigrir pour qu'elle soit légère à porter.
Si Conte d'Hiver avait été humaine, elle n'aurait probablement pas hésité à mettre fin à son existence. Sans famille, sans amis, sans illusion, sans rêve, sans avenir, sans raison de vivre...pourquoi rester plus longtemps parmi les mortels ? Pourquoi ne pas rejoindre les profondeurs d'un tombeau ?
Mais Conte d'Hiver était une guerrière du Clan du Vent.
Cela changeait beaucoup de choses, une en particulier.
L'idée qu'elle avait encore un devoir à accomplir. Celui de sauver ceux qui restent.
Sentant sous elle les brindilles formant sa litière la piquer, la chatte respirait lentement. Ce n'est qu'un cauchemar, rien de plus. Pourtant, malgré cette phrase rassurante répétée à l'infini, son esprit ne pouvait s'empêcher de penser que ce n'était pas qu'un cauchemar, mais bien plus.
Conte d'Hiver avait entretenu l'espoir, enfant, de pouvoir devenir guérisseuse. Au final, elle n'avait pas choisi cette voie. Elle ne comprenait rien aux herbes médicinales et regrettait simplement que ces dernières aient un goût de corbeau pourri. Alors pourquoi était-elle au fond d'elle-même convaincue que ce songe était prémonitoire, voire même un reflet de l'instant présent ?
Probablement parce qu'elle devait toutes ces souffrances à celle qu'elle avait entre-aperçu dans son rêve, Douceur d'un Soir. Peut-être parce que ce rêve confirmait ses plus sombres craintes et ce qu'elle avait tant redouté.
Sans aucun doute, la Meute de la Mort n'attendrait pas plus longtemps pour attaquer. Vision ou simple égarement, la chatte grise estimait que prendre les choses en main et inciter Lune Étoilée, la nouvelle meneuse, à prendre les mesures nécessaires faisait partie de ses obligations vis-à-vis du Clan.
Mordillant gentiment la fourrure de son voisin somnolent, Conte d'Hiver réussit à le sortir des abîmes dans lesquels il était plongé pour le convaincre de l'amener jusqu'à la tanière du chef. Ronchonnant un peu mais s'exécutant avec un sourire, le dit animal le porta sur son dos sans grand mal et la déposa sur le seuil. Le remerciant chaleureusement, la malade rampa pour entrer non sans une démonstration de ses meilleures grimaces de douleur. La vie de serpent devait être rude.
Soupirant de soulagement, la guerrière ferma les yeux avant de les rouvrir aussitôt dans un sursaut gêné. Non seulement elle s'autorisait à fermer les yeux devant son chef, mais en plus elle avait oublié de s'annoncer ! Cramoisie, Conte d'Hiver parvint cependant à murmurer ces mots :
- Bonjour Lune Étoilée...pardonne mon indiscrétion, j'ai quelque chose d'urgent à te dire.
Relevant légèrement la tête, elle fixa de ses yeux verts sa supérieure, toute crainte effacée. Ce regard d'émeraude était devenu tellement mûr en si peu de temps !
- La Meute de la Mort est en passe de nombreux changements, je le sens. Ces sanguinaires s'impatientent. Ils nous savent affaiblis. Qu'attends-tu pour fortifier ton camp et le préparer à la bataille ? Qu'attends-tu pour jeter tes dernières cartes ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le vent se lève. 2012-08-14, 19:54 | |
| Ce n'est qu'un jeu. Il ne connaissent pas la vraie raison.
Le vent soufflant dans mon pelage gris perle. Le son léger de la brise s'engouffrant dans l'épais feuillage des grands arbres. Fermant les yeux pour mieux savourer ce moment si rare, si court, je ressentis tout le bonheur possible et imaginable pendant un millième de secondes, jusqu'à ce qu'un hurlement vienne m'interrompre. Rouvrant les yeux, j'aperçus Outre Tombe, le nouveau bourreau de la Meute de la Mort en train d'asséner un grand coup de patte à Mirage Obscur.
Le pincement au coeur fut tel que je me contorsionnais de douleur et de haine. Relevant la t^te, les yeux scintillant de rage, je feulais si fort que les oiseaux qui chantaient a tue tête se turent. Je me mis à courir le plus rapidement possible, le vent me poussant dans le dos. Une fois à quelques mètres du matou noir, je bondis sur son dos et lui mordais le cou à lui en couper le souffle. Il s'écroula par terre, inconscient. Fermant les yeux de peur, je les rouvris dans ma tanière.
Le souffle court, le coeur battant la chamade, je tentais de me calmer, inspirant et expirant l'air frais de l'aube qui pointait à peine. Tout redevint réalité, après quelques minutes de calme. Pendant ne serait ce qu'une seconde, je m'étais imaginé dans l'antre des guerriers, couché contre mon compagnon, encore lieutenante, et libre de me promener sur notre territoire sans être espionner par je ne sais quel chat sanguinaire de la Meute de la Mort.
Mais la vérité est toujours plus douloureuse à accepter. Soyons réaliste, la réalité ne peut être que frappante. Nous mourrions littéralement de faim, c'est à peine si les reines avait assez de lait pour nourrir leurs chatons. Déjà que nos rangs étaient à moitié décimés, les guerriers traitres ne nous facilitaient pas la tache. Depuis que Etoile de Lynx est partie, tout est d'autant plus compliquer pour moi. La responsabilité d'un clan n'est pas facile et ce n'est qu'une fois chef que je m'en suis rendue compte.
Je n'avais encore donner aucun signe d'opposition au clan qui nous gardait prisonnier depuis déjà plus de deux saisons. Et Eclipse Eternelle, la lieutenante que j'avais nommé pour me seconder n'était encore que très jeune et pas très expérimenté. J'ignorais à qui m'adresser pour connaître les faits et gestes de nos ennemis. Mes guerriers étaient faits pour la vitesse, et non la discrétion. Etoile du Lynx avait plusieurs fois envoyer des patrouilles de reconnaissance, mais ce fut toujours un échec.
Je sursautais en entendant un bruit sur le seuil de mon antre. Une petite chartreuse, que je reconnus aussitôt, était avachie sur le sol, fermant les yeux avant de les rouvrir dans un sursaut. Gênée, elle rougit. Je souris, amusée. Ce genres d'indiscrétions ne me gênaient point, surtout venant de la part de ma cousine toujours en si piteux état. Je ne comprenais toujours pas la décision de Museau Blessé consistant à la laisser dormir dans la tanière des guerriers et non dans la sienne.
- Bonjour Lune Étoilée... pardonne mon indiscrétion, j'ai quelque chose d'urgent à te dire.
Je fis un petit signe approbateur de la tête. Elle releva la tête et me fixa de ses yeux verts, intensément. Cette jeune esclave de la Meute de la Mort que nous avions retrouvé il y a maintenant plusieurs semaines était devenue une grande guerrière, mais encore affaiblie par ces saisons entières passées sous le contrôle des pires truand du règne animal. Toujours les yeux rivés sur moi, elle me dit d'une voix assurée :
- La Meute de la Mort est en passe de nombreux changements, je le sens. Ces sanguinaires s'impatientent. Ils nous savent affaiblis. Qu'attends-tu pour fortifier ton camp et le préparer à la bataille ? Qu'attends-tu pour jeter tes dernières cartes ?
Je soupirais, à la fois gênée qu'exaspérée. Elle avait raison et je le savais. C'est elle et elle seule qui connaissait mieux que personne les tactiques et changements de ces guerriers sans manière. Qu'est ce que j'attends ? Rien, il est vrai mais comment procéder ? Fortifier mon camp ne serait pas une mauvaise idée mais nous sommes dans une infériorité numérique qui saute aux yeux. Mais après tout, qu'aurais je à perdre ?
- Ce n'est qu'un jeu. Il ne connaissent pas la vraie raison de leur propre attaque. Pour eux ce n'est qu'un amusement, un passe temps. Toi qui les a côtoyé, qui les connait dans les moindres détails, tu devrais le savoir mieux que quiconque. Je ne veux pas mener mon clan au massacre.
Je tournais le dos à ma guerrière, mon coeur brulant de honte. Comment pouvais je être aussi peu organisée ? Si naïve ? fermant les yeux, je cherchais vainement une solution. Mais rien ne venait s'imposer à moi. Aucune idée cohérente. La seule qui me venait à l'esprit était de lui demander conseil, à elle. Peut être qu'elle saurait ? Autant essayer, surtout que je santés son regard posé sur moi, cinglant.
- Ecoute. Je vais être honnête car tu l'as toujours été envers moi. Réellement je ne sais pas quoi faire. Aurais tu un conseil, une idée ..?
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