Ciao, bande de loosers ! (PV : Flèche Démoniaque)

Le soleil se levait à peine lorsque je sortis de la tanière des guerriers, le ventre qui gargouillait. J'avais une faim de loup, comme chaque matin, et le tas de gibier à l'entrée, n'était très plein. Je décidais donc d'aller me défouler tout en chassant une dernière fois sur notre territoire. Et oui, c'était bien cet après midi que Patte de Gel et moi partions pour rejoindre la Meute de la Mort. Outre Tombe et patte d'Ajoncs avaient encore quelques petites choses à régler, ils ne pouvaient donc pas nous accompagner, mais ils nous rejoindrais dans quelques jours et au plus tard dans une semaine.

Je sortis donc par l'entrée principale. Au dehors, aucun oiseau ne chantaient, la forêt paraissait si sombre et sans vie qu'elle me dégoûtait presque. Il est vrai que Perle Etoilée n'avait pas héritée d'un territoire magnifique. J'étais donc heureux de le quitter pour enfin rejoindre des chats qui comprenait le sens de mes pensées, comparer à ces vieux chatons sans cervelle. Surtout que la Meute dans laquelle j'allais m'intégrer possédait le territoire du clan du Vent. C'est alors qu'une odeur familière me parvint aux narines. je reconnus immédiatement l'odeur de ma fille, Patte de Gel. Je la cherchait des yeux et la trouvait qui me courrait au derrière.

- Papa ! Papa ! Je suis là ! T'aurais pas un p'tit truc à manger ?

Je la regardais d'un air amusé. Mais je haussais les épaules, et disparut aussitôt dans les fourrés. Je humais l'air, à la recherche d'une quelconque odeur de gibier. Soudain, un doux fumet de souris se fit sentir. Je me dirigeais vers elle en me guidant de l'odeur alléchante, et la trouvait sur sol herbeux qui grignotait des graines sans s'apercevoir de ma présence. Je m'accroupissais dans les taillis, près à bondir. C'est ce que je fis dès qu'elle me tourna le dos, lui brisant la nuque d'un coup de crocs. Je la pris dans ma gueule et la balançais devant les pattes de la petite chatte immaculée.

- Voilà, déclarais-je.

Merci... Me dit elle d'une petite voix.

Après un bref regard, elle s'assit sur le sol herbeux et entama une toilette minutieuse de son pelage devenu crasseux. Il avait perdu toute sa blancheur, mais après être passé par tous les recoins de son corps, il retrouva toute sa splendeur. Ensuite, je lui adressais un petit sourire pour lui confirmer que le résultat était convaincant, mais elle chercha tout de même une flaque d'eau pour s'admirer. Une fois qu'elle en eut trouvé une, elle contempla ses longs poils immaculés. Comme pour prouver qu'elle était belle, elle pris plusieurs poses de stars. Je levais les yeux au ciel. Mais ce n'était encore qu'une enfant. Soudain, je m'avançais plus et une brindille se brisa sous mon poids. Elle se retourna d'un bon, surprise, mais je ne lui laissais pas le temps d'ouvrir la gueule, je lui fis signe de me suivre d'un mouvement de la tête. Je marchais vers la forêt. J'évitais soigneusement les frontières, pour éviter d'être repérés. Ce n'est qu'au bout d'un long moment de silence que Patte de Gel le brisa en me demandant :

On va où ? On rentre pas au camp ?

Je ne lui donnait pas le plaisir de lui répondre, car elle aurait bientôt elle même la réponse. C'est alors que l'odeur que j'attendais se fit sentir. Je humais l'air, mais l'odeur de la dernière patrouille remontait à longtemps. A croire que le clan du Vent n'avait pas renouvelé ses frontières depuis déjà plusieurs jours. Nous croisâmes soudain trois guerriers du clan du Vent, qui ne tentèrent même pas de nous chasser. Leurs os saillaient sous leur pelage. Ils nous jetèrent un bref regard sans émotion avant de continuer leur chemin, tête basse. Je voyais bien que Patte de Gel avait reconnue l'odeur du clan rival, mais elle avait surtout l'air de se poser des questions. Mais son regard en disait bien plus. Une certaine inquiétude perçait son iris d'un bleu de glace. Plusieurs fois, elle fit volte face à une vitesse fulgurante mais ne trouvait que des herbes sèches qui ondulaient dans le vent. Je décidais de l'éclairer un petit peu :

La Meute de la Mort siège maintenant au camp du clan du Vent. C'est pour cela que les guerriers ne nous attaquent pas. Parce qu'ils savent que nous faisons partis de la Meute. Mais viens, Coeur de Sang doit nous attendre.

Je vis les yeux de ma fille s'écarquiller. Elle en resta sans voix, devant la révélation de notre départ. J'avais hâte de voir sa réaction. J'espérais qu'elle le prendrait bien. Mais elle se contenta de me regarder, puis l'horizon, puis de nouveau moi, et ainsi de suite. Mais à quoi pensait elle ? Nous approchions du Siège, car nous croisions de plus en plus de félins qui nous regardaient étrangement, mais finissais par me reconnaître. Ils nous regardèrent encore plus bizarrement lorsque Patte de Gel hurla :

Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!! C'est vraiment vrai ? On va vraiment dans la Meute de la Mort ? Alors je vais être apprentie ? Qui sera mon mentor ? Et c'est qui le chef de la Meute ?

Toutes ces questions m'exaspéraient au plus haut point. Je poussais un soupir rageur. Garder et gérer une petite chatte aussi dynamique qu'elle l'était m'était plus difficile que je l'aurais cru. Se battre contre l'ennemi était presque plus facile. Mais je ne pouvais pas laisser dans l'ignorance totale alors qu'elle allait rencontrer la dirigeante, et je n'avais pas envie qu'elle me fasse honte en lui posant directement les questions à elle. Je lui dis donc d'une voix neutre :

Bien sur que c'est vrai. A quel clan crois tu que ces chats appartiennent ? Oui tu deviendras apprentie dès qu'on se sera installer, et pour ton mentor il faudra déjà que tu choisisse ce que tu voudras devenir. La meneuse s'appelle Coeur de Sang et soit respectueuse devant elle ! Attention, nous arrivons.

Elle acquiesça avant de baisser la tête. Je grimpais sur la colline à ses côtés, et nous arrivâmes enfin au centre. Des tanières pourris, des chats amaigris, des félins gardant l'entrée d'une tanière au milieu de cette soucoupe de terre herbeuse. Je descendais avec Patte de Gel d'un pas léger et m'arrêtais devant les deux matous qui barraient le passage. Je leur expliquais notre présence, et ils me laissèrent entrer. A l'intérieur se trouvais une chatte que je saluais :

Bonjour Coeur de Sang. Je suis Flèche Démoniaque.

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