Entre une guerriere et sa lieutenante

Je courrais, repidement, ventre à terre, mais sans raison précise. Je ne sentais pas la douleure et les coupures des ronces sur les quelquelles je passais. Je fixais mon but, et j'en étais pourtant si loin! Il faisait beau, pourtant la brise apporta pleins de feuilles. L'automne approtchait. Soudain, une voix se fit entendre dans la brume qui cachait à présent le paysage:

-Hé! Mais arrête! J'vais l'dire à maman!

Mes yeux s'ouvrirent en sursaut. Deux chatons chautaient devant la tanière des guerriers. Et ils l'avaient réveillée. Le regard encore touble et son rêve encore en tête, elle se dit:
Ouf! Ce n'était qu'un cauchemar!
La guerriere décida d'aller faire une ballade sur la partie sud du territoire. Mais elle voulait être revenue avant l'arrivée de la patrouille de l'aube. Il falait donc faire vite. Comme elle n'avait pas fin, elle partie directement vers le sud. Lentement, en pesent chaque pas sur les feuilles tombés, elle sentait chaque odeure, et le vent lui carressait la peau. Un épais brouillard c'était installé durant la nuit, et il n'était pas encore totalement partit. Mais étant sur son territoire, la guerriere n'avait rien à craindre.

Comme elle ne savait pas quoi faire pour se rendre utile, et que le tas de gibier du clan devenait faible, elle décida de chasser. En position, derrière un buisson, elle sentait une souris. Elles étaient de plus en plus rarent à trainer dehors, c'était donc uneocasion à prendre. Tapis derrière le buisson, elle guettait sa proie, et se jetta sur sa proie. D'un coup de patte, elle lui brisa.
Ne voulant pas rentrer tout de suite au camp, elle cresa un trou et y enfoui la bête inanimée. Puis elle continua son chemin, et une autre odeure parvint jusaqu'a ses narines. Celle d'un chat. Un chat de son clan, évidement. Avant d'avoir put identifier la personne à cause du brouillard, elle la vit, assise devant elle. La guerrière grise dit à Poussière d'Orient, sa lieutenante:

-Bonjour Poussière D'orient! Comment vas-tu?

[Désolé, c'est court.]

Poussière d'Orient n'avait pas vraiment le moral. Partout autour d'elle, les chatons se réjouissaient, les apprentis découvraient la neige avec de grands yeux ébahis, les vétérans s'amusaient des jeunes qui n'avaient encore jamais vu le manteau blanc. Mais elle, elle n'avait pas bonne mine. Etoile Fruitée était chez le guérisseur, c'était donc à elle que revenaient toutes les tâches. Et c'était, pour ainsi dire, épuisant. Elle enrageait ; ce satané chef ne pouvait même pas remuer la patte à cause d'un rhume ! C'était n'importe quoi.

De plus, le gibier se faisait de plus en plus rare, et cela tous le savaient. Les patrouilles revenaient chaque jour avec moins de proies ; chaque soir avant de s'endormir la femelle contemplait, désolée, le paysage du couchant avec un serrement au coeur. Certes le spectacle était beau, mais elle aurait tout donné pour ne pas être là. Son malaise s'accentuait au fil de l'hiver, insupportable.

Ce matin-là, la lieutenante attendit que tous se réveillent pour distribuer les rôles. La patrouille de l'aube partit rapidemment ; tous les autres guerriers partirent chasser. Remarquant que Lune Amoureuse manquait à l'appel, l'égyptienne décida de chasser en la cherchant plus ou moins.

Elle sortant du camp en branle, elle avait envie d'aller à la Rivière, mais se retint. Il y avait suffisement de gens là-bas, pas la peine de pêcher elle aussi ou il n'y aurait plus de poissons. En même temps, il falait en attraper le plus possible avant que la source ne se gèle. Or vu le temps qu'il faisait, cela ne saurait tarder.

Se mettant à l'affût, la féline vit un rongeur tout occupé à déterrer ses graines. Sautant (ou plutôt bondissant) sur l'occasion inespérée, elle cassa d'un coup de croc l'os de la nuque. Contente, elle enterra sa proie avant de continuer, s'aventurant sur la partie Sud du territoire. Sentant l'odeur de Lune Amoureuse, elle s'assit, attendant qu'elle surgisse de la brume. Elle n'eût pas à attendre longtemps. La chatte grise parla :

-Bonjour Poussière D'orient! Comment vas-tu?

Hochant la tête comme on salue un égal, la femelle répondit doucement de sa voix mélodieuse :

- On pourrait mieux, mais cela va. Et toi ?

La chatte fit un signe de la tête pour saluer sa guerriere. Le visage de la lieutenante n'était pas très jovial. Elle semblait tellement fatigué! J'avais déjà put remarquer que le moral de Poussière d'Orient se déteriore durant l'hiver, mais jamais je n'avais vue qu'il était aussi bas. Il avait dut se passer quelque chose... La chatte, à moitié cacher par la brume, elle dit d'une voix mélodieuse:

-On pourrait mieux, mais cela va. Et toi?

-Bien. Mais les temps se font dures et le gibier va être de plus en plus rare...

Hélas c'était bien vrai. C'était sure, car les proies se réfugaient ou pataient. SInon, elles étaient tuer par la froid. L'hiver, il y a beaucoup moins de gibier, et cette mauvaise saison ci allait être rude. A peine commencer, la saison froide fesait déjà des ravages sur le clan et le morale de chacun. La neige était froide en ce moment, et les chatons la découvrait sous les regards moqeurs des vétérans qui s'en amusaient. La guerrière se souvenut de temps où elle aussi découvrait la neige et les saisons. Elle était tellement bien, avec sa famille, juste avant qu'elle ne s'en aille en la laissant seule! L'éxpréssion sur le visage de Poussière d'Orient lui rappelait sa détrèsse et son impuissance lorsque ses parents étaient partis, la laissant seule avec sa soeur.

[Désolé, c'est vraiment court...]

Manifestement, la tristesse et la fatigue étaient visibles sur le visage de la lieutenante puisque Lune Amoureuse fronçait les sourcils, inquiète. Il ne fallait surtout pas que quelqu'un s'aperçoive de la faiblesse de Poussière d'Orient, sinon le Clan s'inquièterait. Si le chef était malade et la lieutenante à bout de forces, cela risquerait de baisser considérablement le moral des troupes. L'égyptienne ne devait donc absolument pas se confier à qui que ce soit, cette guerrière ou à quelqu'un d'autre. Raide comme la justice, elle esquissa un de ces faux sourires que l'on réserve aux invités d'un mauvais jour.

Le froid mordait ses épaules, le vent soufflait sur son pelage, l'ébourrifant avec un force. L'élément semblait vouloir la déchirer de part en part, rendre son coeur de pierre grâce au mistral, telle la légende des ombreux sans âme. Elle sentait son sang se rafraîchir lentement, ses pattes se geler peu à peu. Maudit hiver, maudit temps !

- Bien. Mais les temps se font durs et le gibier va être de plus en plus rare...

Poussière d'Orient hocha la tête. Ainsi, elle n'était pas la seule à se soucier de l'avenir matériel du Clan. Heureusement que la Meute de la Mort les laissait tranquille, sinon ce serait de trop. Soudain, un doute l'envahit : et s'ils en profitaient pour attaquer ? De oute manière Etoile Fruitée s'en fichait, il disait que la Meute ne s'attaquerait pas à eux en premier. Inutile de le secouer avec des théories qu'il ne voudrait même pas entendre. Et organiser une attaque en cachette sans son approbation risquerait de ne pas plaire aux guerriers ; déjà qu'ils ne voulaient pas se mêler de cela, si en plus on les obligeait sans l'autorisation de leur meneur, ce serait non. Soupirant, la femelle répondit :

- Oui, la mauvaise saison s'installe. Enfin nous devons nous montrer heureux, par rapport au Clan du Vent...