Vide de pensée est une mort née. [ LIBRE ]

Qui es-tu ?

Je me baladais seul dans la forêt du clan de l'Ombre. Je n'avais pas de but précis où je devais aller. Je marchais, sans pensée à rien. Puis, après une bonne demi heure de marche, je me rendis compte que je me dirigeais inconsciemment vers la ferme des Bipèdes. La dedans, les souris et le gibier abondait, et j'avais énormément faim.

Tandis que j'accélérais le pas, car soudain, un tout petit bruit à peine audible se fit entendre, un cri de rongeur, mais strident, comme si quelqu'un ou quelques choses venait de le tuer. Passant sous les barrières du jardin de la vielle grange, je regardais autour de moi. Rien. J'humais l'air, et immédiatement, l'odeur du sang et d'un chat qui m'était inconnu vint imprégner mes narines. Me dirigeant grâce à l'odeur, et à pas feutrés, je me retrouvais, à peine quelques secondes plus tard, nez-à-nez avec un grand chat noir.

Instinctivement, je sortais les griffes et montrais les crocs. Elles étaient aiguisées à souhaits, et elles s'enfonçaient dans le sol boueux de la Ferme. Au pied de l'intrus se trouvait une minuscule souris ensanglanté. Le couinements venait donc de là. Je le regardais droit dans les yeux, très intensément, comme j'avais l'habitude de le faire pour intimidé mes ennemis. Mais celui ci avait l'ai de résister. C'est donc pour cela que je lui demandais sur un ton de défi :

- Qui es-tu, lui demandais-je.

Qui es-tu ?

Le chat qui se trouvait en face de Dernier Souvenir enfonça sortit ses griffes qui vinrent s'enfoncer dans le sol meuble de la Ferme. Sans doute fertile, il était étrange que les Bipèdes ne les utilisent pas pour leurs plantations ... Bref. Crocs dévoilaient, le chat qui se trouvait face à lui était sur ses gardes, avec une plutôt bonne position de défense. Sans doute bon combattant. Il semblait plus âgée que le chat noir d'une lune ou deux environs. Ses hypothèses se confirmaient, il devait être un combattant aguerrit. le Vétéran huma l'air, et n'eut pas besoin d'entrouvrir la bouche pour mieux sentir les environs, qui empestait l'odeur du clan de l'Ombre.

Le chat avait l'air fatigué, et de nombreuses blessures et coutures du passé se dessinait sur son corps dont les muscles saillant joué sous sa chair. Ses poils, lisses, étaient bruns, zébrés de noir. Ses yeux verts dévisageaient son adversaire qui ne fléchissaient pas, luttait au contraire face à ce félin, de ses yeux oranges presque vitreux tant le manque d'émotion était flagrant.

- Qui es-tu ?

Demanda le guerrier d'une voix forte qui ne trahissait en rien son attitude, fier. L'idée de se jeter au cou de celui qui lui faisait face passa par la tête du chat du Clan de la Mort, et, pour ne rien cacher, y resta une poignée de secondes ... Puis partie, comme beaucoup d'autre chose, vers le fond de sa mémoire, prête à remonter à la surface en cas de besoin. Car après tout, à quoi bon attaquer si raisons il manquait ? Ils ne se trouvaient respectivement sur aucun territoire ennemie, ce qui annulait toute raison de se battre.

Le félin noir dévisagea une seconde le chat du Clan de l'Ombre. Il n'avait pas le souvenir de l'avoir vu auparavant, ce qui paraissait étonnant, vu leurs âges apparemment assez proches. sa mémoire lui faisant sans doute défaut, il ne poussa pas ses réflexions plus loin, les jugeant inutiles.

- Dernier Souvenir, Vétéran du Clan de la Mort, même si cela ne te concerne nullement, et par civilité, tu pourrais aussi répondre à ma question. Qui es-tu ?

Que de question ...

Tandis que nous nous dévisagions face à face, je lui posais la question qui trônait dans ma tête. Dès qu'elle fut énoncé, et bien, rien ne changea. il restait toujours immobile, à me fixer de ses yeux ambrés sans aucune émotions les traversants. Je ne l'avait jamais vu, car, la noirceur de son pelage, sans aucun défauts, d'un noir profond, m'aurait sans doute marqué. Une odeur que je connaissais vaguement, lorsque j'étais encore enfant et solitaire, mais que le souvenir avait du emporter. C'est donc en entendant ces paroles que je su à qui j'avais à faire :

- Dernier Souvenir, Vétéran du Clan de la Mort, même si cela ne te concerne nullement, et par civilité, tu pourrais aussi répondre à ma question. Qui es-tu ?

Je me souvenait de ce nom : Le clan de la Mort. J'avais du passer quelques jours chez eux, mais leurs hospitalités avait finis par flancher, et il m'avait mis à la porte. Les seuls jours où j'avais vécu avait suffi comprendre que ces chats étaient des sauvages, sanguinaires, sans âme. Un peu comme moi, mais moi, je n'irais pas au point de martyriser des chatons jusqu'a les faire succomber de peurs et de souffrance. Alors que je n'avais que neufs lunes, un chaton était mort sous mes yeux là bas.

Enfin, je reprenais mes esprits, revenais à la réalité, me remémorais les paroles du guerrier, et répondit d'un ton menaçant, car, tout de même, je le reconnaissais, ce chat était celui qui m'avait emmener chez lui, et qui m'avait fait souffert pendant mon cours séjour là bas. Mon nom allait lui rappeler des souvenirs, sûrement. Je raillais donc, avec mépris :

- Flèche Démoniaque, guerrier du clan de l'Ombre.

Je n'allais pas plus loin, savourant ma vengeance de son étonnement à plein sentiments. Ses yeux s'étaient écarquillés, sa bouche légèrement ouverte, et son expression sur le visage le laissa sans voix. Je ricanais doucement, attendant sa réaction.

[Ca te dit, une bagarre donc, pour que je me venge?!]

If you were a another.

A l'énonciation du prénom du chat noir, aucune réaction ne fit surface, comme pour confirmer au Vétéran que les deux chats ne s'étaient jamais vu. Qu'importe ! Ils ne se connaissaient pas, leur rencontre n'allait pas faire d'émeute ...

Les griffes de Dernier Souvenir cherchaient la Terre meuble et molle de la Ferme, plus part ennuie que par agacement. Le sol, maintenant strié de rayures, étaient trop mou et humide, et les sillons que la patte du chat avaient tracé disparurent vites, recouverts de boue. Agacé par ce cercle vicieux qui ne servait à rien, il décida de se concentrer à nouveau sur l'énergumène qui se trouvait face à lui, au bon moment d'ailleurs.

- Flèche Démoniaque, guerrier du clan de l'Ombre.

Flèche Démoniaque... Oh ! Souvenir ... Petit chat inoffensive que Dernier Souvenir avait un jour ramené à sa chère patrie, au Camp du Clan de la Mort. Cœur de Sang ayant d'autre chose à faire que de souhaiter la bienvenue à ses convives, il avait aidé les Guerriers à laminer ces pauvres chats. Un sourire narquois se dessina sur les babines du chat, amusé de cette contre-verse. Ainsi, le chaton apeuré était désormais face à lui, en pur guerrier près à se venger d'un sort terrible. Quelle ironie du sort !

Le félin courba l'échine, et signe de politesse que l'on utilise face à son Chef, et déclara d'un ton ironique :

- Souhaites - tu rattraper les douleurs du passé revenu, cher Flèche Démoniaque ?

Et avant que le chat de l'Ombre ne se jette sur lui si c'était ses intentions, il leva promptement la tête pour le regarder dans les yeux, toutes traces d'amusement disparut.

HRP:

Tu le veux vraiment ?

Tandis que le souvenir arrive jusqu'à la cervelle de souris de ce chat, je me rappelais la cicatrice qu'il m'avait affligé sur le museau. Une horreur. Quelques fois, lorsque je me regardais dans une flaque d'eau, je la voyais saillée sur mon nez. Enfin, après qu'il se soit souvenu de moi, il courba l'échine et dit sur un ton ironique :

- Souhaites-tu rattraper les douleurs du passé revenu, cher Flèche Démoniaque ?

Je ne prenais même pas la peine de répondre, et me jetais sur lui en hurlant de haine :

- Avec joie !

Je commençais par essayer de lui mordre la gorge, le point fatal de tous chats. Mais il me retenais fortement, et, tandis que mes crocs claquaient tout près de son cou à découvert. Je poussais un cri de douleur avant de lâcher prise et de retomber sur le sol. Le souffle couper, je perdis une fois de plus l'équilibre, et, haletant, je vociférais :

- Sale traître ! Tu va souffrir tout comme tu me la fait !

Je repartais sur lui, toutes griffes dehors, lui griffant le visage de toutes mes forces. Crachant de fureur, je ne voyais plus rien, tellement le sang me voilait la vue. Je secouait la tête pour l'enlever. Alors que je lui entaillais l'oreille droite, une voix de Bipèdes retentit tout près, et nous sursautâmes tous les deux. Je ne m'en préoccupais pas, car, apparemment, elle semblait s'éloigner.

Je me reconcentrais sur le combat, montrant les crocs en feulant de plus belle. Tandis que lui saignait abondamment de l'oreille, mon flanc me faisait horriblement souffrir. Mais, je m'efforçais de rester dans la bataille. Je repensais à tout le mal qu'ils avaient osé me faire. Cela ne fit que redoubler ma colère.