Courir [Libre]

Je fermai les yeux en sentant avec plaisir le vent de la lande m'ébouriffer le pelage. L'air était doux, et si le vent était violent, il semblait amical, semblant vouloir m'entraîner dans sa course invisible et éternelle vers l'avenir. Je m'étais levée tôt, ce matin, , en entendant son appel, et j'étais partie à sa rencontre avec joie. J'aimais le vent. Je sentais au plus profond de mon coeur, dans la moelle de mes os, qu'il était et resterait mon allié le plus précieux. Je m'étirai... Et je commençai à courir. Je sentis mes pattes, légères et vives, fouler le sol avec ardeur. J'évitai rapidement un buisson, et sautai au dessus d'une petite pierre. Ma patte craqua en atterrissant et je poussai un juron. La douleur commençai à se faire lancinante et je me mordis la langue. Pour une fois que je n'avais pas mal à ma petite patte (j'en avais une plus petite que l'autre), il fallait que je me torde la cheville ! Je me couchai près d'un buisson pour m'abriter du vent et fermai les yeux. Ma patte me faisait si mal. Je repris mon courage à demain : j'étais capable de me lever et de retourner au camp, je me faisais confiance. Je m'étirai et me levai, oscillant un peu. Je fis quelques pas mal assurés quand... Deux pierres bougèrent au milieu des herbes folles. Je fronçai les sourcils et me plaquai au sol, ignorant la douleur. Je pris d'instinct une position de chasse, et fixai l'endroit où la souris avait bougé : le vent m'apportait son fumet délicieux. Je frissonnai en songeant que je risquai juste de me faire encore plus mal sans rapporter de viande au Clan, mais la souris sortit de sa cachette. Je ne pus m'empêcher de pousser un petit cri en voyant sa taille. En ces temps d'hiver, ce rongeur serait une des plus grosses pièces de gibier que je pourrais rapporter. Je revis dans ma tête les visages creusés par le froid et la fatigue de mes compagnons et je compris que je devais attraper cette souris. Je me concentrai, envahie par une pression intense. La souris n'avait toujours pas remarqué ma présence. Alors je bondis, griffes dehors, ma patte blessée entraînée par le saut comme un vieux chiffon. J'atterris sur la souris et l'assommai d'un coup de patte. Je l'égorgeai puis tombai à terre. Je n'en pouvais plus. Je m'écrasai par terre, haletante. J'étais seule au milieu du territoire du Clan du Vent, avec une énorme souris et une blessure à la patte...

[dsl, fait à tte vitesse, je ne me suis pas relue]

Perle d'Ouragan sortit de la combe du guérisseur. Si elle voulait aller à l'Assemblée dans trois jours, elle allait devoir se montrer tenace et utile. Une bonne partie de chasse s'imposait. Fatiguée de sa patrouille du soir la veille, son corps tout entier lui hurlait de retourner chez son guérisseur et de simuler une maladie tombée d'on ne sait où. Mais sa détermination ne flancha pas et elle sortit du camps en soupirant.
Une fois dehors, elle se demanda vaguement où aller pour chasser, car si, en pleine bonne saison, on allait ou bon nous semble, autant à la mauvaise saison on cherche un bon coin giboyeux. La guerrière cendrée huma l'air et détecta l'odeur d'une de ses compagnes. Sans demander plus de précision, et heureuse à l'idée de chasser avec une amie, elle suivit les faibles traces, presques effacées par le vent et la neige qui tombait drue maintenant. A force de regarder ces traces, elle reconnue la femelle à la patte malade; cette guerrière était née avec une patte plus courte que les autres. Cet handicap ne gênait nullement Perle d'Ouragan. On avait bien vu des guerriers aveugles ou sourds, alors avec un patte racourcie? Et cela n'enlevait pas la gentillesse et la douceur de la femelle.
En chemin, la guerrière attrapa un maigre lièvre et une musaraigne minuscule, qu'elle cacha dans un buisson, bien qu'elle eu peur de ne plus savoir ou les trouver. A un moment, les traces laissèrent place à une grosse tache sans neige: assurèment, on était tombé. La peur emplis doucement Perle d'Ouragan: et si il était arrivé quelque chose de grave à cette petite? En fouillant autour d'elle, elle ne découvrit pas de sang ou de traces montrant qu'un combat avait eu lieu. Néanmoins, la peur ne quitta pas la guerrière. L'odeur de la chatte devitn plus forte. La femelle cendrée accélera le pas. Soudain, elle trébucha sur un tronc. Un tronc chaud et doux. Un tronc vivant.
Poussant un petit cri, elle découvrit la femelle à la patte malade. Elle était couchée et sembalit endormie depuis un bout de temps; de la neige couvrait déjà son corps. Affolée, la guerrière la pris par la peau du coup et commença à la trainer. Malgré elle, elle savait qu'elle ne pourrait la tirer ainsi jusqu'au camps. Mais si elle partait, qu'arriverait-il à la femelle? Elle laissa tomber sa tête et courru jusqu'au tas de proies qu'elle avait eu, son idée étant de ranimer la chatte et de la faire manger.

[Désolé pour les descriptions de ton personnage, mais je n'ai ni ton nom, ni ton pelage... On fait ça à deux seulement? C'est mieux. Après c'est toi qui voit.]