L'odeure des pins était agréable, l'herbe en conséquence avait gelé, elle craquait sous les coussinets de la chatte. Les narines grandes ouvertes, la bouche entre ouverte, elle humait l'air frais de la saison froide, à l'affut du moindre félin, mais la seule odeure qui lui venait, c'était une odeure poisseuse et forte qui lui soulevait le coeur, elle grimaça, puis continua quelques pas avant de s'installer sous un pin qui la couvrait d'ombre. Elle se lécha une patte avant, et se la passa entre les deux oreilles, avant de lisser le pelage de son poitrail. Alors qu'elle s'appliquait à faire sa toilette, le craquement sec d'une branche la fit sursauter. Elle releva vivement la tête, les yeux écarquillés de peur et les oreilles rabattues en arrière, cherchant des yeux la moindre silhouette. Mais elle eu à peine le temps de détaler se cacher qu'il lui sembla être rêpérée par un félin, car une odeure qu'elle n'avait pas pu déceler peu de temps avant devenait de plus importante et remplissait les narines d'Ernestine, et les pas se faisaient de plus en plus fort et rapprochés.