Perle d'Orage. [Terminée.]

Un regard, tout c'est joué sur un seul regard. Les yeux émeraudes du chaton fixant ceux d'un bipède, elle était en cage, enfermée depuis tant de temps. Elle croyait en cet homme, elle ne pouvait que croire en lui après tout, n'ayant personne d'autres, et surtout aucun contact félidé. Un sourire, elle était désormais sûre qu'il allait l'aider, elle l'espérait. Du bruit, on ouvrait sa cage tandis que le bipède en question l'attrapait dans ses bras. La peur était présente, elle ne savait pas ce qui allait lui arrivé, elle ne savait pas ou il allait l'emmener, elle ne savait rien... Oui, c'était la peur de l'inconnu.

Le doute l'envahissait, avait-elle eu raison de regarder ce bipède ainsi ? Elle était dans une chose qu'elle ne pouvait décrire, le bipède l'avait mise à l'intérieur, lui s'était installé sur un autre siège, elle ne connaissait que cela à l'intérieur de cette chose. Se dressant du mieux qu'elle pouvait sur ses pattes arrière, elle fixait l'extérieur qui défilait à une vitesse peu croyable. Rêvait-elle ? Ce fut l'une des seules questions qui lui traversait réellement l'esprit. Des heures avaient défilés, elle s'était assoupit, le voyage avait été trop long à son goût. Quand enfin, il fut réveillé, ils allaient sortir de cette chose. Elle voyait désormais une chose énorme, le bipède marmonnait, mais elle ne comprenait pas.
-Voici notre maison ma petite !

Huit mois, c'était son âge, elle sortait en extérieur comme une grande maintenant, puis elle n'avait plus un bipède, mais trois ! Une bipède femelle, et un bébé bipède. Elle était dans une famille, elle vivait heureuse, son bonheur, elle l'avait mérité, elle savait au moins ça. Cependant, tout à une fin, et ça elle l'apprendra plus tard, mais pour l'instant elle ne se souciait guère qu'un malheur s'abatte sur elle. Les herbes, c'est ce qu'elle préférait, elle se roulait dedans sautait sur les petits insectes qu'elle trouvait, et surtout, elle les mangeait, c'était des prises de chasse, quoique un peu petites, mais cela restait des prises de chasse aux yeux de ce chaton.

Il y avait des cartons, pourquoi il y avait autant de carton ? Comprenant pas elle sautait dans chacun, cependant ils s'empressaient de la chasser, puis à force, l'un d'eux l'a mise dehors, enfermée. Elle fouettait l'air de sa queue, peu contente qu'elle ait été mise de côté. Sautant sur la fenêtre de la cuisine, elle observait ce qu'ils faisaient. Ils mettaient des objets de la maison dans les cartons, tous, jusqu'au moment ou il ne restait que le strict nécessaire. Elle pensait qu'ils allaient lui ouvrir, car ils avaient finit. Mais rien, elle attendait, et attendait, puis s'endormit sur la fenêtre, roulée en boule, elle n'avait pas l'habitude du vent glacial de la nuit, mais devait faire avec.

Le bruit de ce qu'ils appelaient la voiture l'avait réveillé en sursaut. Ils étaient partit, et ils l'avaient laissés là, allaient-ils revenir la chercher ? Allaient-ils voir qu'ils l'avaient oubliés ? Ou alors ils l'avaient fait exprès... Peut-être ne voulait-ils plus d'elle, peut-être avait-elle fait trop de "bêtises", mais cela les faisait rire pourtant, ses petites bêtises. Plaquant ses oreilles, elle ne savait que faire, elle était perdue. Un chat gris la trouva, c'était le chat de la voisine, il semblait plus compatissant que d'habitude ce qui la surpris.
-Ils t'ont laissés là ? dit-il en la regardant.
-Oui... Ils sont partit, pour toujours... Je vais devenir quoi, moi ?
-Tu peux aller dans la forêt, il y a des clans là-bas. Par la suite il s'était éloigné, il voulait qu'elle parte, elle l'avait compris.

La forêt était là, devant elle, elle regardait chaque arbre, sentait chaque odeur, elle était heureuse, et surtout, excitée. S'élançant dans cette nature totalement inconnue, elle s'enfonçait dans une forêt assez sombre. N'étant pas d'une nature discrète, elle fut rapidement remarquée, d'autres chats étaient désormais présent. Ils ne l'avaient pas attaqué, sûrement parce qu'elle était jeune. Elle leur devait tout, à ces chats du Clan de l'ombre, ils l'avaient accueillis, et aidés à devenir une guerrière malgré ses origines. Elle leur était redevable à jamais, et c'est pour cela qu'elle serait capable de laisser sa vie pour des chats "sauvages", comme les appelaient les domestiques.